Une rentrée de crise à l’université

On pourrait espérer de la France, pays parmi les plus développés, de fournir à ses jeunes l’accès à une éducation supérieure de qualité, gratuite et ouverte à toutes et tous. En cette rentrée 2017, l’inaccessibilité de l’enseignement supérieur en cette rentrée 2017 atteint des seuils inadmissibles : alors que les demandes d’entrée en université sont en constante hausse, des milliers de bacheliers partout en France se retrouvent à la porte des universités sans réponse à leur demande ou dans l’incapacité à rejoindre des cours.  Durant l’été, la précaire procédure APB (Admission Post-Bac) a engendré chez les jeunes de multiples heures d’inquiétude sur leur avenir et on leur annonce aujourd’hui qu’ils n’auront pas de place ou bien qu’ils n’auront pas leur(s) vœu(x). Et pour ceux qui arrivent à l’université, ce sont des amphis bondés qui les attendent.

Tout ceci est anormal et inadmissible ! Chaque jeune doit avoir le droit de poursuivre ses études dans des conditions adéquates. Malheureusement, les choses ne vont pas s’arranger. Avec les coupes budgétaires, les universités pourront de moins en moins accueillir les étudiants dans des conditions normales et ce alors que de l’argent est employé dans des guerres aux justifications parfois douteuses en Afrique et au Moyen Orient. On retrouve la même chose pour les aides versées à la population, où la perspective de réduire les aides au logement est soulevée par le gouvernement pour satisfaire les intérêts de la bourgeoisie française. Pour régler ce problème, notre président proposera donc des pré-requis à l’entrée de l’université prétendant que cette dernière « n’est pas faite pour tout le monde ». Quelle solution parfaite pour régler la situation ! Limitation de l’accès l’université pour accroître l’élitisme, tel serait donc le projet de l’État, qui n’est pas neutre, puisqu’il répond aux intérêts de la bourgeoisie française.

Nous ne devons pas nous laisser faire face à cette politique hostile aux intérêts des jeunes. Tout ceci répond à une logique du système capitaliste qui a le profit comme objectif et non la satisfaction de nos besoins. Organisons-nous donc pour augmenter les fonds en direction de la jeunesse pour faire en sorte que chacune et chacun puisse avoir la garantie d’accéder à un enseignement supérieur gratuit ! Organisons-nous aussi contre le capitalisme pour construire une autre société qui répondra aux besoins de la population et de la jeunesse !