Sur le centenaire de la Révolution d’Octobre 17 : discours du porte-parole de l’UJC

Ce mardi 7 novembre 2017, se sont rassemblés une centaine de personnes pour commémorer le centième anniversaire de la Révolution socialiste d’Octobre 17. Des prises de paroles ont été faites, du secrétaire général du Parti Communiste Révolutionnaire de France (PCRF) aux camarades du Parti Communiste de Grèce (KKE), rappelant que la Révolution socialiste d’Octobre 17 n’est pas qu’une simple commémoration. En effet, elle a ouvert cette perspective révolutionnaire pour le communisme, elle a permis à la classe ouvrière russe d’obtenir par la lutte consciente des acquis sociaux et la liberté, en s’affranchissant du capitalisme en Russie. Et c’est cet appel qui a permis aux autres classes ouvrières dans le monde de s’affranchir elles aussi du capitalisme, de construire le socialisme vers le communisme.

Malgré le renversement du socialisme et la restauration du capitalisme en URSS et dans d’autres pays socialistes, la révolution est encore à l’ordre. Nous sommes dans la période de passage du capitalisme au communisme, avec le socialisme comme étape historique. Le renversement du système capitaliste ne peut être compris uniquement dans l’obsolescence de ce dernier : c’est un système qui ne peut plus répondre aux besoins de la grande majorité de la population et qui menace l’existence de la vie humaine, par la crise environnementale et par la menace de guerre généralisée. C’est par la révolution, c’est à dire le renversement du système capitaliste et de la bourgeoisie, que nous pourrons construire une société qui répondra aux besoins du peuple-travailleur. Il ne peut en être autrement, la voie réformiste n’étant qu’une illusion, créant l’idée que l’on peut améliorer le système, qu’on peut arriver au socialisme et au communisme par étapes progressives.

C’est dans la perspective révolutionnaire que l’Union de la Jeunesse Communiste (UJC) est intervenue ce mardi 7 novembre, par l’intermédiaire de son porte-parole dont voici ci-dessous son discours:

 

 

« Ami.e.s et camarades,

En tant que porte-parole de l’Union de la Jeunesse Communiste, c’est un honneur de participer à cette manifestation organisée par le Parti Communiste Révolutionnaire de France pour le centenaire de la révolution socialiste d’Octobre 17.

Comme il a été dit, il ne s’agit pas aujourd’hui de seulement commémorer cette révolution, car nous risquerions de la transformer en une relique de l’histoire et en contempler les faits seuls. Il s’agit pour nous de nous ancrer dans sa continuité révolutionnaire, car c’est une révolution qui a ouvert la perspective du combat pour le communisme et a donné comme possibilité la construction d’une société alternative à la société capitaliste.

Notre époque est celle du passage du capitalisme au communisme. C’est celle des guerres impérialistes et des révolutions. C’est celle de l’obsolescence du système capitaliste et de la mise en danger des peuples avec la crise environnementale et la menace de guerre généralisée. C’est l’époque de la nécessité du renversement du capitalisme pour la construction du socialisme-communisme.

L’avenir est ici et il n’y a pas de fin de l’histoire comme le prétendent les théoriciens bourgeois. La lutte des classes est bien vivante, l’exploitation, la précarité, la misère sont des réalités qui ne tiennent qu’à l’existence d’un système particulier : le système capitaliste.

La jeunesse fait les frais de ce système obsolète. Des milliers de jeunes subissent de plein fouet la crise généralisée du système capitaliste. Logement, santé, éducation, transports, travail, culture et sport : dans tous ces domaines nous pouvons observer une régression générale avec des coupes budgétaires, des frais excessifs, une exploitation féroce, une précarité intolérable et honteuse.

Récemment, l’UJC est intervenue sur les questions du logement et de la santé, mais aussi sur un phénomène qui prend de l’ampleur chez les jeunes étudiantes et étudiants en Europe : le phénomène du sugar-dating. Cette nouvelle forme de prostitution est l’expression même de l’obsolescence du système capitaliste aux besoins des jeunes étudiantes et étudiants, qui sont ceux d’avoir un logement décent et la capacité de payer les frais de scolarité, de santé et de la vie.

Le capitalisme n’a rien à offrir aux jeunes et aux peuples dans le monde. Il menace aujourd’hui l’existence de l’humanité avec l’exacerbation des tensions inter-impérialistes et avec la menace d’une guerre généralisée. Vouées à la quête du profit, les bourgeoisies des États impérialistes recherchent une sortie à la crise du système capitaliste dans la guerre, afin de s’emparer de nouvelles parts de marché, de voies de communication et de transports et de renouveler son capital vieillissant. Dans ces États impérialistes, la bourgeoisie aggrave l’exploitation et doit maintenir sa domination via l’adoption de lois liberticides. Récemment, l’état d’urgence permanent a été adopté. Tout cela ne va pas dans les intérêts de la jeunesse et du peuple-travailleur en France et la mobilisation contre la guerre impérialiste est plus que jamais à l’ordre du jour.

Le fait que le système capitaliste ne puisse plus répondre aux besoins des jeunes et des travailleuses et travailleurs atteste bien la nécessité de son renversement. La révolution socialiste est à l’ordre du jour et Octobre 17 nous a montré qu’il était possible de construire une autre société répondant aux besoins du peuple-travailleur. Une société de paix, de fraternité et de prospérité générale pour les travailleuses et les travailleurs, où le chômage sera inexistant, où la santé et l’éducation seront gratuites et de haute qualité, où le logement sera accessible à toutes et à tous, où l’exploitation de l’homme par l’homme sera aboli.

Oui une autre société est possible ! Et elle est plus que nécessaire pour la jeunesse ! Le temps est venu pour l’action et le combat contre le capitalisme ! Jeunes étudiantes et étudiants, jeunes travailleuses et travailleurs : organisons-nous contre le capitalisme ! L’avenir est ici, il est entre nos mains ! Comme disait Maïakovski : « L’avenir ne viendra pas tout seul, Si nous ne prenons pas des mesures ».

Vive la Révolution socialiste d’Octobre 1917 ! »