Vendredi dernier au petit matin la police envahissait la fac de Tolbiac et expulsait sauvagement les étudiants qui occupaient les lieux contre la réforme des Universités. Le bilan laisse voir une violence extrême, avec un étudiant dans le coma et des dizaines de blessés. Et la répression n’est pas près de s’arrêter. Macron, en bon serviteur des monopoles capitalistes, a promis que tous les blocages seront dissous d’ici mercredi prochain. On doit alors se préparer cette semaine qui arrive à une vague répressive de la part de l’État. Il est aussi possible que des milices fascistes réitèrent leurs attaques contre les universités occupées.
Les porte-paroles du capitalisme se sont mobilisés contre les étudiants. Ils désignent ces derniers d’« agitateurs professionnels », d’une « minorité ultra-politisée parfois violente », de « punks à chien dégueulasses » qui dégraderaient les locaux et instaureraient le règne de la « violence, sexe, drogue [et rock’n roll ?] ». La violence de classe est sévère et ces insultes suivent la même logique que ceux envers les travailleurs mobilisés. En somme, contre toute résistance aux attaques de la bourgeoisie, cette dernière fera tout pour délégitimer les mobilisations en désinformant les individus : « diviser pour mieux régner ».
Cette répression est l’expression de la dictature de la classe bourgeoise. Et elle s’opère de manière plus violente qu’auparavant car les monopoles français entendent rattraper leur retard vis-à-vis de leurs concurrents. Cela passe par le passage en force de lois réactionnaires, la tentative de mater toute résistance et éviter l’embrasement, le renforcement de l’impérialisme et de l’implication de l’Etat français dans les interventions militaires dans le monde, récemment au Moyen-Orient.