Le gouvernement bourgeois augmente la répression des chômeurs !

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Le 30 janvier dernier le gouvernement bourgeois actait, profitant de la période de Noël, un décret qui durcit les conditions de maintien de l’indemnité chômage des travailleurs et travailleuses privés d’emploi. Ce qui confirme que le gouvernement et le patronat ne veulent pas d’un régime de chômage qui permet le retour à l’emploi mais d’un régime répressif, plongeant les travailleurs privés d’emploi dans la misère et les enfonçant dans la détresse du chômage. À partir de maintenant :

  • Jusqu’à 1000 conseillers Pôle Emploi, censés aider les chômeurs et chômeuses à retrouver un emploi, seront désaffectés de leur rôle d’accompagnement pour traquer et fliquer les dossiers des indemnisés, les radiant à la moindre occasion. Ces contrôleurs seront de plus affectés dans des services délocalisés des bureaux Pôle Emploi sans accueil du public, faisant impossible pour les chômeurs le recours à des rendez-vous pour expliquer leur situation personnelle.
  • Suppression de l’indemnité pendant un mois si le chômeur refuse deux offres d’emploi jugées « raisonnables », puis pendant deux mois et quatre en cas de quatre ou six offres refusées. En plus, les travailleurs privés d’emploi ne pourront plus refuser une offre qui suppose une baisse de leurs revenus.
  • Suppression définitive de l’indemnité si le contrôleur juge la recherche d’emploi insuffisante sur des critères arbitraires et sans possibilité de recours autre que des échanges administratifs par courrier ou courriel. Ces radiations définitives relevaient précédemment des Préfets et étaient rarement appliquées, à partir de maintenant Pôle Emploi lui même les administrera, ce qui produira une hausse inédite des radiations.

Le Comité national CGT des Chômeurs et Précaires l’annonce depuis longtemps : Pôle Emploi depuis sa création n’est pas un organisme d’accompagnement à l’emploi, mais de plus en plus un moyen de répression des travailleurs qui ont été privés d’emploi par le capital et les patrons comme un moyen d’accroître leurs profits. Les réformes successives des conditions d’allocation de l’indemnité chômage le démontrent.

En poste ou privée d’emploi, la classe ouvrière, et surtout sa jeunesse qui subit le plus fortement la précarité et le chômage, fait face à des attaques de tous les fronts de la part de la bourgeoisie et son gouvernement.

Ne nous laissons pas faire ! Les travailleurs et travailleuses au chômage n’ont pas choisi d’être au chômage, ils ont été obligés par le patronat ! Organisons-nous pour défendre nos droits ! Les jeunes, qui subissons le chômage, les CDD, les boulots à temps partiel, le travail intérimaire, nous sommes les plus affectés par les réformes de ce gouvernement pantin de la bourgeoisie impérialiste qui domine la politique en France. Notre organisation passe par l’organisation de classe, où les travailleurs et travailleuses en poste et privés d’emploi luttent pour leurs droits ensemble, car en tant que travailleurs nous subissons les attaques du patronat tant dans nos boîtes ou nos bureaux Pôle Emploi qu’à travers le gouvernement.

Le Comité National CGT des Chômeurs et Précaires est la seule organisation en France à rallier la lutte des travailleurs et travailleuses privés d’emploi et en poste. Nous soutenons leur organisation et appelons les jeunes privés d’emploi et précaires à organiser dans leurs Unions Locales des comités locaux CGT Chômeurs, pour élargir l’organisation à l’échelle nationale et vaincre l’offensive anti-ouvrière du patronat !