Propriété ou possession ?

Beaucoup sont effrayés à l’idée que les communistes veulent abolir la propriété privée. Communément, il est entendu que cette abolition concerne les biens des individus et que les voitures, les habits, les télévisions et les téléphones etc. seront la propriété de l’État ouvrier. Ces idées sont façonnées par l’éducation et l’idéologie bourgeoises qui aseptisent et détournent le sens de « propriété privée ». Une précision semble ainsi nécessaire.

On distingue la propriété de la possession dans le sens où l’une concerne les moyens de production et d’échange, tandis que l’autre concerne les biens, les marchandises que possèdent les individus. D’un côté les usines, les entreprises, les centres commerciaux, les moyens de communication, les outils de travail ; de l’autre les vêtements portés par les individus en général, les aliments achetés et consommés, etc.

La possession n’est donc pas la cible des communistes, mais bien la propriété des moyens de production et d’échange. Ces derniers doivent être entre les mains de la classe des travailleurs et des travailleuses, car ce sont eux qui créent la richesse. Par conséquent, ils savent comment produire cette richesse et comment maîtriser les outils de production : les travailleurs et les travailleuses sont le cœur du fonctionnement de la société entière, mais ils sont privés des retombées de la richesse créée, cette dernière étant accaparée par une minorité qu’est la classe bourgeoise.

D’une propriété privée il faut passer à une propriété socialisée et collective, celle qui permettra à l’ensemble de la société de profiter de la richesse créée. La fin de la gestion capitaliste de la production et de la société permettra de répondre aux besoins des individus (santé gratuite, logements à bas coûts, etc.), de mettre fin aux oppressions au travail et dans la vie quotidienne, de mieux respecter l’environnement, etc.

Cela sera permis par le fait que la loi du profit fera partie du passé et que la classe des travailleurs et des travailleuses sera consciente et mobilisée dans la construction d’une société socialiste-communiste, une société qui aura aboli la propriété des moyens de production et d’échange.