Goldman Sachs : semaine de 98 heures, abus professionnels, l’exploitation à son paroxysme

Goldman Sachs, célèbre monopole étatsunien de services bancaires et financiers, pourrait bien être un symbole de l’exploitation capitaliste. Une enquête interne a en effet révélé que les jeunes salariés de Goldman Sachs travaillent en moyenne 98 heures par semaine, certains affirmant qu’ils travaillent “en permanence de 9h à 5h du matin”¹. La même enquête a également révélé que la santé mentale et physique de ces jeunes salariés s’est considérablement dégradée depuis le début de leur travail, que leur niveau d’anxiété est très élevé, et que 77 % d’entre eux affirment avoir été victime d’abus professionnel².

Face à cette enquête, la direction de Goldman Sachs trouve qu’il est tout à fait normal “que les gens soient assez éprouvés”, même si elle affirme tout de même, pour ne pas trop salir son image, être à l’écoute et prendre “de multiples mesures” pour traiter les problèmes des salariés³ (mais ne dit rien quant à la nature et le contenu de ces mesures, si tant est qu’elle en prend réellement).

Pourtant, et sûrement grâce à cela, les finances de Goldman Sachs se portent très bien : en 2020, en pleine crise sanitaire et économique, la firme a enregistré un bénéfice net de plus de 9 milliards d’euros⁴, pour un avoir net en 2021 atteignant les 100 milliards d’euros⁵. De plus, les directeurs de Goldman Sachs touchent plusieurs dizaines de millions d’euros par an, pour un avoir net atteignant parfois plus d’un milliard d’euros^{6 7 8 9 10}. Le constat est donc clair : Goldman Sachs pousse ses salariés à bout, leur fait travailler des heures interminables, pour augmenter autant que possible la quantité de surtravail, et donc les profits¹¹. Une exploitation totalement affichée et débridée en somme.

Cette exploitation n’est cependant pas propre à Goldman Sachs, mais bien à l’ensemble du système capitaliste qui repose sur l’exploitation du travail et l’appropriation du surtravail. Le cas de Goldman Sachs n’est qu’un cas flagrant, qui met bien en évidence l’exploitation que subissent les travailleurs. Face aux capitalistes, les travailleurs doivent réclamer et lutter pour des salaires plus élevés et un temps de travail plus faible. Idéalement, le temps de travail doit être égal à l’ensemble du temps de travail nécessaire à la reproduction de chaque individu et à la reproduction, au fonctionnement et à l’évolution de la société en général, réparti entre chaque travailleur qui ne verrait plus son travail approprié par un capitaliste, mais approprié par lui-même et au service de la société ; mais cela ne peut se faire que dans une société socialiste-communiste, après le renversement des capitalistes par les travailleurs et leurs alliés.

Rox