Covid-19 : la situation sanitaire s’aggrave et la gestion catastrophique continue

Depuis le 3 mai, la gestion catastrophique de la pandémie de Covid-19 par Emmanuel Macron et le gouvernement Castex entre dans une toute nouvelle phase car la France vit désormais au rythme du déconfinement. Dans une interview donnée à la presse régionale le 28 avril, Emmanuel Macron a avancé 4 dates clés. Après la fin de l’attestation en journée et de la limite des 10 kilomètres le 3 mai, le 19 mai correspond au report de l’heure du couvre-feu à 21h avec réouverture des commerces, terrasses et musées ainsi que des salles de cinémas et des théâtres avec des jauges limitées; le 9 juin correspond à la réouverture des salles de sport, cafés et restaurants avec le report de l’heure du couvre-feu à 23h et le 30 juin correspond à la fin des limites de jauge et du couvre-feu. Malgré l’apparence de bonne nouvelle, les conséquences de la pandémie de Covid-19 et de sa gestion risquent de s’alourdir.

Il y a d’abord un risque de 4ème vague épidémique pendant l’été. Selon Lila Bouadma, membre du Conseil scientifique, « il va y avoir des cas cet été. […]. » Ensuite Santé publique France a relevé une légère hausse des contaminations liées au variant indien depuis environ deux semaines. Si « la grande majorité des épisodes déclarés […] est liée à des cas de retour d’un séjour en Inde », des cas de contaminations au variant, sans lien avec l’Inde, ont été repérés […] en Auvergne-Rhône-Alpes et en Ile-de-France. Malgré cette situation, le Collectif inter-hôpitaux estime que le dogme de la fermeture de lits dans les hôpitaux n’est pas mort. Ainsi au nouveau CHU de Nantes, 350 lits sont en train d’être supprimés à tel point que les médecins urgentistes sont obligés de réaliser un triage parmi les patients. De plus, le projet de fusion hôpitaux Bichat et Beaujon prévoit la suppression de 400 lits et de 1000 postes. De plus une revalorisation des salaires et des carrières des personnels soignants n’est pas pour demain.

La pandémie de Covid-19 démontre la nécessité de planifier démocratiquement la santé pour continuellement prévenir tout risque sanitaire et améliorer les conditions de travail et de vie. Reposant sur la propriété privée des moyens de production et d’échange ainsi que sur un accroissement infini des profits dans un cadre concurrentiel, il est non seulement impossible de planifier la santé sous le capitalisme, mais également son caractère destructeur et pourrissant s’intensifie à mesure que s’accentue sa crise générale. Avec l’accentuation de la précarité, du chômage, du décrochage et de l’isolement social, les jeunes en font les frais. Leur combat se confond avec celui des personnels soignants en lutte pour la revalorisation des carrières, plus d’embauches, plus de lits et de matériel médical pour l’hôpital public. Par l’intensification de la lutte des classes, les jeunes et les travailleurs ont un monde à gagner et leurs chaînes à perdre.

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