La victoire du mouvement démocratique chilien

Depuis 2019, les masses de travailleurs chiliens et la jeunesse auront mené une lutte intense contre une bourgeoisie menée par le président milliardaire Pinera, qui depuis la fin du régime fasciste de Pinochet, ne revenait pas sur la Constitution du Général, mais l’ajustait en fonction des luttes qui traversaient le pays de plus en plus intensément. Depuis les manifestations populaires d’octobre 2019, en passant par la grève nationale de novembre de cette même année, ce fut un long chemin jusqu’à ces quadruples élections se déroulant le 15 et 16 mai : maires, conseillers municipaux, gouverneurs régionaux, et convention constitutionnelle en vue de la rédaction d’une nouvelle Constitution.

L’échec de l’alliance des forces réactionnaires et des survivances fascistes toujours fortes sous la bannière de Chile vamos est total, ne réussissant pas à atteindre un tiers des sièges, ce qui lui aurait donné droit à un veto pour les nouveaux articles de la Constitution. Soulignons le vote conséquent en faveur du Parti communiste chilien, signe d’une conscientisation de plus en plus grande des travailleurs, (28 élus constituant avec l’alliance faite avec Frente amplio), mais aussi la victoire d’une parité homme-femme telle que certaines ont dû refuser des postes au sein de la convention constitutionnelle en vertu de cette parité.

La fin annoncée de la Constitution fasciste et la victoire des mouvements à caractères démocratiques annoncent une intensification toujours plus forte des luttes de classes au sein du pays, vérifiant toujours plus les thèses léninistes du maillon faible de la chaîne impérialiste et son potentiel révolutionnaire.

De ces mouvements, nous leurs souhaitons la progression vers la voie du socialisme, par le rejet des tentatives de fractions bourgeoises et autres alliées sociaux-démocrates comme le Parti socialiste ou Démocratie Chrétienne à continuer leur pouvoir sur l’État, et par la radicalisation des masses et de leurs organisations.
À bas l’impérialisme, à bas le fascisme, oui à l’auto-détermination des peuples !

Bross