De la supériorité de l’économie socialiste : le cas de la production industrielle en URSS dans l’entre-deux-guerres

Un mythe très répandu par les politiques et économistes bourgeois est celui de l’infériorité de l’économie socialiste par rapport à l’économie capitaliste. Selon eux, l’économie socialiste ne serait même pas une vraie économie mais une absurdité vouée à l’échec, le système capitaliste étant le seul à respecter les (leurs) règles économiques.

Ce mythe est pourtant infondé, puisque les faits historiques vont à son encontre. À ce sujet, l’un des exemples les plus frappants est celui du développement de la production industrielle en URSS entre les Première et Seconde Guerres mondiales. Joseph Staline, lors de son rapport au 17ème Congrès du Parti Communiste de l’Union Soviétique, nous donne des statistiques on ne peut plus parlantes1 :

VOLUME DE PRODUCTION INDUSTRIELLE

(pourcent du niveau d’avant-guerre)

 

1913

1929

1930

1931

1932

1933

U.R.S.S.

100

194.3

252.1

314.7

359.0

391.9

États-Unis

100

170.2

137.3

115.9

91.4

110.2

Grande-Bretagne

100

99.1

91.5

83.0

82.5

85.2

Allemagne

100

113.0

99.8

81.0

67.6

75.4

France

100

139.0

140.0

124.0

96.1

107.6

 

Face aux faits, peut-on toujours affirmer que l’économie socialiste est une absurdité vouée à l’échec ? Alors que, pendant l’entre-deux-guerres, les États capitalistes étaient empêtrés dans une profonde crise économique causée par leur si cher capitalisme, l’application et le développement du socialisme en URSS pendant la même période ont fait fleurir l’économie de ce pays : 11 ans seulement après sa création, qui plus est précédée d’une guerre civile accompagnée de l’ingérence des États capitalistes en Russie soviétique, partant d’États économiquement et technologiquement en retard sur les États-Unis et l’Europe de l’ouest, l’URSS a su presque quadrupler sa production industrielle par rapport à son niveau d’avant-guerre et ainsi entièrement rattraper son retard sur ces pays. Et qu’en est-il, justement, de ces mêmes États-Unis et États d’Europe de l’ouest ? En moyenne leur production industrielle a… diminué, entre l’avant-guerre et les années 1930.

Dès sa création, l’URSS n’a fait que se développer. D’États en retard sur tous les points, le socialisme en a fait une union d’États qui est devenue une superpuissance économique. Ces statistiques, et beaucoup d’autres2, ne font que le prouver : ce que l’URSS a réalisé entre le moment de sa création et les années 1930, aucun État capitaliste ne l’a réalisé ni ne serait capable de le réaliser.

Avec sa gestion chaotique de la production et ses crises structurelles inévitables de plus en plus courantes et de plus en plus aigües, couplées à sa profonde contradiction avec les moyens de production, la technologie et la science modernes, le capitalisme n’est plus capable de rien. S’il y a bien une économie inférieure à l’autre, c’est bien l’économie capitaliste par rapport à l’économie socialiste. Seul le mode de production socialiste et son modèle économique peuvent répondre aux besoins de développement des pays dits « en voie de développement » et répondre à la nécessité de la mise en place d’un développement à la fois efficace et durable. Tout nous montre que le célèbre slogan “le socialisme ou la barbarie” s’applique tout aussi bien sur le plan purement économique.

Rox

 


1 Le tableau suivant est tiré de : Joseph Stalin, “Report on the Work of the Central Committee to the Seventeenth Congress of the C.P.S.U.(B.)” in Problems of Leninism, Foreign Languages Publishing House, Moscow, 1947, p. 458. Traduit de l’anglais par l’autrice.

2 Ibid., pp. 454-519. Cet article regorge de statistiques tout aussi parlantes les unes que les autres sur des sujets très variés : production industrielle, production agricole, revenu national, salaire moyen, sécurité sociale, etc., etc.