L’Union de la Jeunesse Communiste (UJC) est une organisation politique pour la jeunesse, pour armer cette dernière dans son combat contre le capitalisme et pour le socialisme-communisme. L’UJC est la stratégie vers la jeunesse populaire du Parti Communiste Révolutionnaire de France (PCRF), avec lequel elle partage une ligne politique commune et un projet de société commun.
Dégradation des conditions de vie, précarité et chômage, recul des droits sociaux, destruction progressive du service public, question environnementale négligée dans toutes ses implications, guerres en Europe et dans le monde : le constat est catastrophique. C’est tout le système capitaliste qui est en crise et qui ne parvient pas à répondre à nos besoins.
Mais pourquoi rejoindre l’UJC si des Partis « de gauche » existent déjà et permettent de voter massivement pour eux ? Si à la catastrophe il faut répondre par des mesures rapides, efficaces, et massives, pourquoi rejoindre une nouvelle organisation sur l’échiquier des luttes en France ?
L’UJC fait le constat que le système capitaliste a fait son temps et qu’on ne pourra résoudre les problèmes qui affectent la jeunesse populaire que par un changement de système économique et social par la voie révolutionnaire. Il faut donc une théorie, une organisation, et un programme authentiquement révolutionnaires, choses que seule l’UJC et le PCRF proposent et construisent au jour le jour en France.
Qu’est-ce qui nous distingue alors de toutes les autres organisations ? Pourquoi mener le combat à nos côtés ?
L’impérialisme mondial comme cadre d’analyse
L’impérialisme est pour nous le dernier stade du capitalisme, achevé soit par la révolution socialiste soit par son autodestruction dans la barbarie. C’est le stade suprême du capitalisme, le capitalisme des monopoles : celui où la concentration du capital (monopoles) pour une minorité bourgeoise, et l’interdépendance de toutes et tous pour produire au profit de cette minorité, atteignent leur point de tension maximal. Le capitalisme n’est pas pour l’UJC un seul mode de production économique pays par pays, mais une structure mondialisée : si notre lutte se forme à l’échelle nationale française, elle découle donc bel et bien du cadre d’analyse et d’action de la lutte internationale.
La bourgeoisie française a une haute conscience de ce cadre international, en créant des alliances plus ou moins temporaires avec d’autres États afin d’optimiser ses seuls profits, y compris en semant la mort et la destruction. L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et l’Union Européenne pour n’en citer que deux des plus fameuses, sont les outils de monopoles économiques français comme Total, Vivendi, ou encore Bouygues afin de gagner des contrats et des marchés, de contrôler des voies de communication et des matières premières, et in fine de maintenir leur hégémonie et organiser l’exploitation des travailleuses et travailleurs.
Le PCRF et l’UJC ont participé à la constitution d’alliances internationales seules aptes à être à la hauteur d’une telle lutte de classe mondiale : l’Action Communiste Européenne (ACE) à l’échelle continentale, comprenant les CJC (Espagne), la KNE (Grèce), ou encore le TKP (Turquie), dont le travail de recherches, débats, et analyses conjointes se nourrit d’un rythme régulier et soutenu qu’aucune autre organisation en France n’a su construire ou mener. Les liens de l’UJC et du PCRF ne s’arrêtent pas qu’à l’Europe, mais s’étendent sur tous les continents, avec le Mexique (PCM), le Brésil (PCBR & UJC) ou encore la Russie (RKSM(b)), pour ne donner que quelques exemples.
Nous défendons le droit inaliénable des peuples de disposer d’eux-mêmes, la sortie par la voie révolutionnaire de toutes les alliances impérialistes comme l’OTAN et l’UE, la destruction de l’héritage colonial de l’État français.
L’État français comme premier adversaire
Pour l’UJC, l’État n’est pas neutre : C’est l’appareil de violence de la bourgeoisie et de ses institutions, dont le cœur consiste en la bureaucratie d’État, l’armée ainsi que la police ; une machine à dominer les classes exploitées. Une accumulation de réformes ou de compromis ne permettront jamais un changement radical dans ce contexte. Partant de ce constat, l’UJC s’organise et lutte non pas en vue de réformer l’État, mais de briser son appareil existant dans un processus révolutionnaire afin de créer un État socialiste conçu pour notre classe.
Quelle différence alors avec un changement de constitution ? De république ? Du système de votes ? L’UJC ne prétend pas inventer de toutes pièces un nouvel État : celui-ci sera déterminé par les formes que prendront les luttes de classes et les formes d’organisation et de luttes du prolétariat formant sa base. La Commune de Paris devint la première tentative historique d’un État socialiste, comme les soviets d’ouvriers et de paysans qui formèrent la base de l’URSS. Les expériences historiques passées nous enseignent les traits fondamentaux, maintes fois repris par Marx, Engels, ou encore Lénine, auxquels on reconnait la suppression de l’État de la bourgeoisie et son remplacement par un État d’un type nouveau, entrainant une démocratie tout aussi nouvelle.
Citons le principe de révocation direct des élus à la base, la fin d’une armée et d’une police détachées de l’ensemble de la société au profit d’une défense populaire qui organise ses propres armée et police au sein même de la société ou encore la fin de la spécialisation et de la professionnalisation de la politique par l’obligation au travail sous tout mandat sont des traits caractéristiques d’une nouvelle forme d’État n’étant plus au-dessus, mais au service de la société.
On reconnaitra dans ces quelques traits la question clef de la révolution sociale depuis Marx devenue calomniée, caricaturée, voir complètement refoulée : la dictature du prolétariat. La dictature du prolétariat n’est pas un simple changement de régime ni de législature, mais toute une époque historique où la machine d’État bourgeoise est détruite et remplacée par une nouvelle, socialiste.
Il s’agira d’un nouvel État où la démocratie est assurée pour la majorité, où la violence s’exerce sur les minorités exploiteuses et réactionnaires. Ce nouvel État a vu le jour lors de la bataille héroïque des communards parisiens, a été développé et affermi en URSS puis reproduit à Cuba ou lors du Vietnam socialiste, nous enrichissant de toute une expérience politique.
Les violences policières répétées et impunies, la démocratie de plus en plus restreinte et réservée à une minorité au sein d’un État prétendument républicain, ou encore la militarisation de notre jeunesse sont autant de symptômes d’un État qui n’a jamais été conçu pour nous et ne le sera jamais. Il est notre premier adversaire, le premier ennemi à briser.
La lutte révolutionnaire pour vaincre le capitalisme
On entend parler de « néo-libéralisme », du « marché à outrance », ou de « financiarisation de l’économie ». Sous tous ces termes flous et les souffrances quotidiennes qu’ils expriment se cache la racine de la catastrophe quotidienne : le capitalisme. L’UJC travaille sa tactique et sa stratégie de lutte de classe en se fondant sur une solide analyse de la base matérielle économique de la société capitaliste française et de son rôle mondial. Sans une telle compréhension de ce qui fait la base économique de nos sociétés, laquelle érige ensuite les États et les idéologies, aucune rupture de modèle social ne sera possible.
À la lutte économique et syndicale quotidienne à laquelle tous les membres de l’UJC participent, nous et notre parti y ajoutons la lutte proprement politique seule apte à détruire le capitalisme : la prise et la destruction de l’appareil d’État de la classe dominante.
« Partage des richesses », « nationalisations » ou « défense du travail » sont des mots d’ordre qui ne pourront trouver leur pleine réalisation que dans une société socialiste. Face aux guerres, crises et dégradations des conditions de vie, l’heure est à l’organisation contre le capitalisme et ses rapports de production, fondés sur la propriété privée des moyens de production et d’échange. C’est la production sociale qui doit être bouleversée à la racine et non les seules redistribution et échange de ce qui est produit, comme le propose la social-démocratie. C’est la fin de la propriété privée des moyens de production et d’échange, par leur socialisation, qui permettra la construction du socialisme puis du communisme en France et dans le monde.
Le socialisme comme héritage et projet politique
On pourra peut-être rire d’une énième utopie, ou bien dire que le communisme est un régime meurtrier. C’est la propagande bien connue de la bourgeoisie afin de nous empêcher toute autre perspective de vie sociale et politique. L’UJC ne se joint pas à ces lamentations, ni à la propagande défaitiste sur l’héritage socialiste que s’évertue à caricaturer la large majorité des partis de « gauche ». Se fondant sur une analyse scientifique des rapports économiques, politiques, idéologiques et sur l’histoire réelle des États socialistes, l’UJC en assume pleinement l’héritage, tout en travaillant de façon réaliste sur les causes matérielles de la fin de l’URSS et de la contre-révolution généralisée depuis les années 1990. De la victoire de l’armée rouge sur le nazisme, de celle vietnamienne sur les États bourgeois français ou états-uniens, en passant par les réalisations du système de santé cubain, nous soutenons que le socialisme peut être construit avec succès.
Si l’on ne pourra pas recopier les expériences socialistes du passé, nous pouvons apprendre d’elles et des principes essentiels ayant mené aux conquêtes sociales que seul ce système et sa mise en place révolutionnaire peuvent offrir.
Retenons deux grandes mesures économiques de base permettant les conquêtes inouïes du socialisme. Tout d’abord, la propriété sociale des moyens de production et d’échange, par le biais d’organisations de travailleurs et travailleuses contrôlant de façon collective la production. La survaleur produite n’ira plus pour la minorité bourgeoise exploiteuse, mais pour la construction du nouvel État socialiste dans la recherche, l’amélioration de nos conditions de vies, ainsi que les besoins fondamentaux de santé ou d’éducation. La socialisation s’accompagne de la planification, deuxième mesure essentielle, visant non seulement à renforcer la socialisation de la production par des plans centralisés issus de délibérations démocratiques, mais également à en finir avec l’anarchie de la production capitaliste. Planification, socialisation, arrêt immédiat et inconditionnel de toutes participations à des alliances impérialistes comme l’UE ou le FMI sont la condition nécéssaire de toute édification socialiste. Sur cette base et malgré une histoire complexe, le socialisme a su montrer sa supériorité sur le capitalisme : sur la santé, le logement, l’éducation, le coût des marchandises de première nécessité, le travail, la science, la condition des femmes, ou encore les discriminations.
L’UJC revendique et travaille sur l’héritage du socialisme, en URSS, en RDA, à Cuba ou encore au Vietnam d’Ho Chi Minh. Étudié à fond et aidé du travail de notre Parti, nous faisons du socialisme non pas un récit d’horreur totalitaire du passé, mais un projet politique pour l’avenir jusqu’au communisme, stade supérieur du socialisme.
Une organisation d’avant-garde pour une lutte d’avant-garde
Pour l’UJC seul le Parti marxiste-léniniste d’avant-garde permet de mener une telle lutte politique, économique et idéologique, demandant patience, organisation, et formation continue en lien avec l’actualité. Son principe de base est le centralisme démocratique : débat interne promouvant le maximum de démocratie à tous les niveaux, discipline dans l’application des décisions par toutes et tous, deux conditions nécessaires afin de mener avec efficacité une lutte difficile comme ont su le faire les milliers de communistes nous ayant précédés dans l’histoire. Le centralisme démocratique s’accompagne d’une structuration pour la lutte réelle et non de vagues projets électoralistes d’un État dont nous n’avons rien à attendre : cellule de base composée de trois militants au moins sur un lieu de travail ou d’études afin d’être au plus près des besoins locaux, allant hiérarchiquement du bureau local à la fédération jusqu’aux commissions de travail nationales. En ce sens, l’UJC pense qu’une organisation de jeunesse révolutionnaire doit veiller à former ses cadres par l’expérience de la pratique mêlée à l’étude théorique, par leurs capacités réelles à être connus et reconnus comme des militants de terrain avant tout et non en gagnant des postes de cadre. Les camarades sont aidés et accompagnés dans la création de comités de luttes ou de cellules d’entreprises, dans la bataille syndicale, pour l’agitation locale et la réponse aux besoins de nos frères et sœurs de classe afin de consolider et faire connaitre notre Parti tout du long de l’accentuation de la guerre des classes.
Le vote et autres outils d’État ne sont pas rejetés dogmatiquement, mais usés toujours en vue de nous améliorer et nous rendre visibles pour les classes exploitées avec qui nous luttons, jamais comme une fin politique en soi. Présente dans de nombreuses régions comme l’Île-de-France, le Grand Est, la PACA ou encore l’Auvergne-Rhône-Alpes, l’UJC est une organisation nationale structurée comme telle partout en France.
La faillite totale du PCF et des nombreuses autres organisations social-démocrates promouvant le réaménagement du Capital et de son État a été étudiée par notre Parti et sa jeunesse afin d’en comprendre le chemin tortueux jusqu’au vide politique que nous connaissons aujourd’hui. Un travail de recherche historique, idéologique et économique long est nécessaire sur l’histoire des tendances et déviations propres à la France, l’UJC et son Parti en tiennent compte dès aujourd’hui dans leur structuration interne. La principale leçon qu’en retire l’UJC est la nécessité d’un appareil de Parti bolchévique, construit pour la perspective révolutionnaire dans son organisation elle-même et non simplement en parole.
Fondée en 2017 après le congrès fondateur de son Parti en 2016, l’UJC tire également le bilan des luttes internes au MJCF, aux Jeunesses communistes ayant fait le choix de le quitter, ainsi que des multiples organisations se revendiquant révolutionnaires depuis les années 2000. L’UJC promeut l’unité du mouvement communiste révolutionnaire français sous un Parti, le PCRF, et une organisation de jeunesse, l’UJC. L’absence d’une unité nationale et le sectarisme ne favorisent que notre ennemi de classe. L’UJC travaille donc, dans sa structuration interne et par le débat externe, avec d’autres organisations afin d’achever le processus de reconnaissance nationale et internationale d’un seul Parti de classe et de son organisation de jeunesse.
Des FTP-MOI, des blocages de livraisons d’armes par les travailleuses et travailleurs pour empêcher la guerre coloniale de l’État français au Vietnam, de la guerre de libération de l’Algérie jusqu’aux communistes français engagés dans les brigades internationales espagnoles antifascistes, l’UJC relève le drapeau rouge de la faucille et du marteau, de l’alliance des exploités contre la bourgeoisie, les monopoles et leur État exploiteur en vue de la lutte internationale contre l’impérialisme mondial.
Rejoins l’UJC, rejoins le combat, organise ta colère !