La Relève Janvier-Février : édito

C’est en ce début d’année difficile que l’Union de la Jeunesse Communiste (UJC) adresse à ses lectrices et lecteurs ses meilleurs vœux. En effet, l’année 2018 s’annonce très prometteuse en terme de réformes anti-populaires et pro-capitalistes. Aggravation de la sélection sociale dans l’enseignement (réforme du baccalauréat et mise en place de ParcoursSup), augmentation des impôts indirects, des taxes et des factures (loyers, gaz, etc.), diminution des aides sociales (APL, retraites, allocations chômage, etc.), attaque des services publics (suppression de milliers de postes de fonctionnaires) : une liste qui peut être complétée au fil de l’année 2018 !

Ces politiques sont clairement dirigées en faveur des monopoles et contre le peuple-travailleur et sa jeunesse. Alors qu’il existe des moyens pour rénover et construire des logements sociaux, ouvrir des postes dans la fonction publique ou encore augmenter les bourses étudiantes, le gouvernement Macron affiche sa nette volonté d’augmenter le budget de la Défense. La bourgeoisie française cherche à retrouver une bonne place dans le système capitaliste international et cela passe par le renforcement de son impérialisme. Pendant qu’elle met en place une politique réactionnaire d’extrême-droite¹ dans son pays, la bourgeoisie renforce sa domination sur les autres peuples dans le monde en amplifiant son budget militaire et donc son degré d’implication dans ses interventions impérialistes.

Nous n’avons rien à attendre de la bourgeoisie et de son État. Il faut rompre avec l’illusion d’un État neutre et d’un patronat qui sait se montrer généreux : illusion courante et diffusée par les milieux réformistes et sociaux-démocrates et qui détourne le peuple-travailleur de ses intérêts de classe. La société est divisée en classes sociales et aujourd’hui deux classes sont ouvertement en conflit : le prolétariat et la bourgeoisie. Par conséquent, il ne peut y avoir un État neutre, au-dessus du conflit social, au-dessus de la lutte des classes. Les compromis entre les deux classes sont impossibles car les intérêts sont fondamentalement contradictoires.

L’heure est à l’attaque de la bourgeoisie et son État contre le peuple-travailleur et sa jeunesse. Le gouvernement Macron organise une offensive sur tous les fronts, c’est une des plus grandes attaques de la bourgeoisie depuis des décennies. Cette année ne doit pas être une année victorieuse pour nos ennemis de classe : elle doit être celle du peuple-travailleur et de sa jeunesse. Nos acquis sociaux, obtenus par des luttes difficiles et exemplaires par nos prédécesseurs, sont menacés et nous devons les défendre afin de préparer la contre-offensive !

 

 

1. Nous qualifions la politique du gouvernement Macron d’extrême-droite dans le sens où elle ne prend pas en compte les rapports de force dans la société et est clairement en faveur de la bourgeoisie.