Le baromètre Qualitel-Ipsos de 2017 définissait 5 « plaies du logement » parmi les 2 000 personnes sondées. Ces 5 « plaies » représentent les plus gros problèmes des locataires interrogés : les deux premières places sont gardées par le confort thermique et l’isolation énergétique. Les problèmes d’isolations en hiver font en effet partie des plus grosses préoccupations des français et les foyers les plus touchés sont les plus pauvres.
Lorsqu’un jeune quitte le foyer familial pour prendre un appartement il a, la plupart du temps, peu de moyens. Celui-ci se concentre donc sur des logements les moins coûteux et les plus proches du lieu de travail ou d’étude. Malheureusement, on ne s’attend pas à ce qu’en hiver les factures énergétiques explosent à cause d’une mauvaise isolation. Si monter la température reste une solution coûteuse, certains étudiants préfèrent rester à l’université ou chez leurs parents pour éviter les basses températures. En plus de la question financière, c’est la santé qui est menacée par les mauvaises isolations.
Cette situation est inacceptable. Au prix où reviennent les loyers, notamment dans les grandes villes, une facture énergétique supplémentaire ou des honoraires de médecin représentent des revenus en moins.
A ce titre, le gouvernement prétend s’occuper du problème en promettant la rénovation thermique de plus de 500 000 logements par ans. Toutefois la promesse traîne et rien ne semble arranger la situation. Dans les appartements privés, peu de travaux sont réalisés et les prix sont toujours plus haut. Les logements accessibles aux étudiants sont souvent les plus vieux et les moins bien lotis en terme d’isolation. Comment se permettre des logements apportant le confort minimal pour des conditions d’études correctes alors que les aides diminuent et que la famille ne peut pas souvent apporter son soutien financier ? On se retrouve alors avec une masse d’étudiants qui travaillent à côté de leurs études, ce qui affecte leurs capacités de réussir leurs études.
Avec les problèmes d’isolations et les coûts qui augmentent, il faut lutter pour obtenir de meilleurs conditions de logement. Il n’est pas normal d’ajouter parfois plus d’une centaine d’euros de charges en hiver pour éviter de mourir de froid ! Il est urgent de lutter pour forcer les propriétaires à rénover leurs appartements et à diminuer les loyers ; réquisitionner les logements vides ; revendiquer une politique publique sérieuse pour la construction de nouveaux logements étudiants modernes.
Jerem