La Relève Mai-Août : édito

L’année scolaire s’achève et avec elle la première année du président Macron à l’Élysée. L’austérité de plus en plus sévère se généralise, n’épargnant aucun secteur de la société. Jeunes, travailleurs, retraités : tout le monde passe à la caisse. C’est ça, le modèle de « Start-up nation », tant vanté par le président Robin des bois des richards.

C’est avec la complicité des grands médias, véritables relais de la propagande du pouvoir jupitérien et de l’idéologie de la bourgeoisie, qu’est étouffée et niée la colère grandissante au sein du peuple-travailleur. La politique réactionnaire et d’extrême-droite du gouvernement Macron ne laisse pas les travailleurs et travailleuses indifférent.es : dans la santé, les transports, la grande distribution et la fonction publique, on s’organise et se développe la solidarité et la conscience de classe. Le conflit à la SNCF est un conflit majeur car la réforme ouvre la voie à l’attaque plus forte et plus intense de la bourgeoisie contre le reste de la société. Entre autres, la réforme permettra aux investisseurs privés de racheter les actions de la société et ouvrira le rail français à la concurrence. Ainsi, les conditions de sécurité et de travail seront aggravées, les prix s’envoleront malgré les fausses promesses de contrôle et limitation. En somme, sur le long terme, le gouvernement Macron nous assure de facto la fin du service public français.

Concernant la jeunesse, la baisse des APL constituait déjà un mépris envers elle, la mettant à mal dans sa gestion du budget mensuel. La sélection à l’université via la loi ORE dépasse les limites du simple mépris. Place à la sélection sociale. Les jeunes les plus défavorisés, celles et ceux qui sont déjà laissés pour comptes et harcelés par la police dans les banlieues, celles et ceux qui viennent des milieux ruraux les plus reculés, celles et ceux qui n’ont pas un baccalauréat général (Pro, BTS, etc.) : toute cette jeunesse voit son accès à l’université limité, le système Parcoursup jouant son rôle de filtre social. Plus largement, la régression sociale imposée par les monopoles français à l’ensemble du peuple-travailleur, affecte grandement la jeunesse. L’État se permet d’envoyer des missiles sur la Syrie ; récemment, un nouveau service de table pour l’Élysée a été commandé (500.000€, rien que ça!) : mais qu’en est-il de l’accès à une santé gratuite, à des logements dignes ou à des salles de classe non-surchargées ?

Face à cette situation aberrante, la résistance sociale prend de l’ampleur. Nous devons organiser notre colère pour apporter une réponse politique, préparer la construction d’une société meilleure qui répondra aux besoins des individus. Cela passe par une convergence entre la jeunesse et les travailleurs, grâce à des structures de lutte dans les quartiers, les lieux de travail, les lycées, les universités, car la politique réactionnaire de Macron est partout la même, se déclinant sous différentes formes. Cette réponse politique passe aussi par la question du pouvoir de classe. C’est dans le sens de la révolution et la prise du pouvoir par le peuple-travailleur que l’UJC milite : lutter contre Macron et le système capitaliste pourrissant et non réformable.

Anto