Virus, santé, capitalisme

La crise sanitaire liée à la propagation mondiale du virus nous montre une nouvelle fois toutes les limites du capitalisme et de son impact sur la santé des individus. Toute la mascarade des politiciens bourgeois a consisté ces dernières semaines à parler d’unité nationale face au virus, tandis que d’autres parlent de fermer les frontières. Tentatives de récupération des peurs populaires, dans un contexte des élections municipales et de recomposition permanente de l’arène politique en France.

Tout récemment, le discours du président Emmanuel Macron a été de rappeler son engagement pour protéger la Nation. Toujours dans son ton paternaliste et autoritaire, il explique qu’il compte sur les Françaises et les Français pour l’aider à ne pas propager le virus. Mais c’est sans compter la casse des services publics et de la santé gratuite et publique qu’il applique depuis le début de son mandat, à la suite de ses prédécesseurs. C’est sans compter le manque de personnel médical dont les seuls responsables ne sont autres que la politique des monopoles capitalistes provoque en matière de santé. C’est enfin sans compter la peur créée par le terrorisme médiatique depuis plusieurs semaines, dans une perspective opportuniste de briser le mouvement social qui est mobilisé et déterminé contre la réforme scélérate des retraites, passée de force il y a peu.

Mais le peuple-travailleur en France n’oublie pas. Il n’oublie pas le 49-3, les coups de matraque, les gaz lacrymogènes, le mépris et l’irrespect des gouvernants. Emmanuel Macron tente de nous enrôler dans une unité des classes nauséabonde, comme si le virus pouvait nous faire oublier l’exploitation capitaliste et l’oppression qui s’exerce depuis un moment. Mais nous n’oublions pas que c’est tout ce système capitaliste pourri, qui détruit nos droits sociaux et notre système médical, qui est responsable de cette situation. Combien est-il juste de rappeler à ce titre que les États-Unis prennent peur d’une propagation du virus dans leur pays ? Leur système de santé privée est en effet inadapté pour de telles situations et la majorité des travailleurs et des travailleuses n’est pas en mesure de se soigner dignement. En Espagne, on compte moins de 150.000 lits d’hôpitaux, soit 3 lits pour 1.000 habitants, tandis que le seul stade Camp Nou peut accueillir 99.000 spectateurs. On voit bien quelles sont les priorités des capitalistes : faire du profit, les besoins des peuples-travailleurs et de leur jeunesse sont très secondaires.

Si la situation pourrait s’empirer les prochaines semaines en France, il faut pointer les responsables que sont les capitalistes et le gouvernement Macron qui est à leur service. Globalement, on peut dire que rien n’a été fait pour empêcher la propagation du virus sur le territoire national. Le gouvernement semble craindre les effets d’une grève générale en décrétant une quarantaine nationale jusqu’à résolution de la crise. Aujourd’hui, cette crise sanitaire semble plonger l’économie mondiale capitaliste-impérialiste dans une nouvelle crise avec l’effondrement des cours des marchés et la chute brutale de la production.

Toute tentative d’unité nationale derrière un gouvernement bourgeois, qu’il s’appelle Macron, Trump, Merkel ou Conte n’est autre qu’une récupération et qu’un étouffement de la colère populaire à l’égard des vrais responsables.

L’Union de la Jeunesse Communiste (UJC) estime que le combat de la classe des travailleurs et des travailleuses contre la classe des capitalistes ne sera pas arrêté par un virus, surtout dans un contexte d’austérité capitaliste généralisée qui détruit notre système de santé publique, gratuite et de qualité.

L’UJC estime que seule une organisation révolutionnaire, socialiste, planifiée et scientifique de la société pourra permettre la construction et le maintien d’un système de santé capable de répondre aux défis de l’environnement et de se parer contre toute éventuelle crise sanitaire. Une telle société sera organisée sur la base des besoins des travailleurs et des travailleuses, la logique capitaliste des profits sera interdite et inexistante.


Pas d’union nationale avec les destructeurs des services publics !
Pas d’unité de classe avec les fossoyeurs du système de santé publique !
Classe contre classe, rejoins le combat !