La jeunesse est au cœur de la lutte pour le communisme

La jeunesse rencontre aujourd’hui, comme cela a si souvent été le cas auparavant, une précarisation certaine. Dans la prime jeunesse, le climat familial conditionne une partie de l’évolution de l’individu, de même que son lieu de vie, lui-même défini par la situation financière de la famille. Ce qui ne relève pas de l’inné mais de l’acquis, pourrait relever en fait de ce qui n’est pas acquis: une enfance difficile, une adolescence violente ou douloureuse, une famille dans le besoin, commencent à jeter l’individu en formation, « le jeune », dans le dénuement. Dénuement de moyens au sens financier peut-être; dans un sens bien plus large sûrement. Cela n’est pourtant que le début du voyage fastidieux de la jeunesse au pays du capitalisme. Quand vient le temps de quitter la cellule familiale, nul besoin d’être issu d’un milieu défavorisé pour tomber dans la précarité. La difficulté à trouver du travail est rapporté par les jeunes comme le problème majeur, aggravé par le prix parfois exorbitant de la vie, du logement, des études.

D’où viennent ces difficultés et pourquoi sont-elles si tenaces? D’abord, elles sont inhérentes au système capitaliste. Il est impensable que dans un État bourgeois dont le but est de produire toujours plus de richesses pour accumuler du capital, on puisse donner des aides conséquentes, suffisantes, en somme « perdre de l’argent », à une portion de la société économiquement aussi peu productive que la jeunesse. Mais ces difficultés, pourquoi sont-elles si profondes? Cela tient encore à la nature du fonctionnement capitaliste. La course au profit engendre des crises économiques successives, de plus en plus rapprochées. Ces crises sont de plus en plus graves, car elles se suivent trop rapidement pour que la société ait le temps de se relever pleinement des conséquences économiques de ces crises. Les dettes d’État augmentent sans fin, sans qu’aucune amélioration de l’économie nationale ni des moyens des membres de la société individuellement n’ait été observée.

Mais alors, comment la jeunesse peut-elle se défaire de sa situation? Il a été démontré que sa situation était absolument lié au mode de fonctionnement capitaliste de l’État ; il est parfaitement logique d’en tirer la conclusion que la seule façon de sortir de cette précarisation est de sortir du système capitaliste. La fin de la précarisation de la jeunesse, qui ne peut être que partielle ou temporaire dans un régime capitaliste, ne peut se réaliser qu’en détruisant l’appareil étatique qui est profondément pensé pour servir les intérêts de la bourgeoisie tout en concédant certains droits à ceux à qui ne profite pas le capitalisme (autant dire à la grande majorité de la population). C’est une action qui, pure de tout réformisme et de tout opportunisme, ne peut être réalisée que dans le cadre du communisme révolutionnaire, et sur la base du marxisme-léninisme.

La jeunesse est-elle particulièrement appelée à mener cette lutte? Irrésistiblement, oui. Les différents partis communistes et les différents régimes se réclamant du communisme ont su intégrer la jeunesse dans la vie de l’État socialiste : ainsi en est-il du Komsomol en Union Soviétique de 1918 à 1991, et ainsi en est-il aujourd’hui encore dans le nombreux partis communistes, qui font une habitude de créer en parallèle du parti une union de jeunesse (tel le Parti Communiste Révolutionnaire de France).

Pourquoi accorder une telle importance à la jeunesse dans la perspective de la construction du socialisme-communisme (PCRF) ou dans sa réalisation (URSS)? Car le jeune d’aujourd’hui est l’adulte pleinement abouti de demain. Également car la jeunesse, grandie et mûrie au seul soleil de la société actuelle, si elle doit faire sa culture des périodes qui l’ont précédée, est celle la plus à même de mettre en œuvre les outils actuels de façon efficace pour défendre la lutte. Enfin car en tant que groupe particulièrement influencé par la politique bourgeoise rapidement exposée ci-dessus, son intérêt absolu et total se trouve dans la lutte. C’est en cela que la jeunesse, en plus d’être indispensable à la continuation de l’idéologie communiste, a dans son intérêt propre d’en prendre connaissance et de la mettre en œuvre.

Nevine