Soutien aux luttes en Kanaky

Alors que la contestation monte en puissance en France, elle s’accentue également en Kanaky, officiellement la Nouvelle Calédonie. Récemment 5 membres de l’exécutif de la collectivité appartenant aux groupes indépendantistes UNI (Union nationale pour l’indépendance) et UC-FLNKS (Union calédonienne – Front de libération nationale kanak et socialiste) ont démissionné, faisant chuter le gouvernement et contraignant le congrès à en élire un nouveau dans un délai de 15 jours. Les tensions se cristallisent principalement autour de la vente d’une usine de nickel propriété du groupe brésilien Vale et adossée au riche gisement de Goro dans la province sud, l’une des plus grandes mines de nickel au monde. Un projet de vente soutenu par les autorités de la province sud et l’État français a été adopté cédant l’usine à un consortium composé pour 50% d’intérêts calédoniens, pour 25% de la société Trafigura basée en Suisse et pour 25% d’une société d’investissement multipartite. Les indépendantistes considèrent que ce projet consacre « la mainmise des multinationales sur les richesses du pays » et donc se disent « totalement opposés » à ce dernier. Les abondantes ressources en nickel et en ressources halieutiques de la Kanaky en font une zone stratégique pour l’impérialisme français et également convoitée par l’impérialisme chinois. Pourtant le peuple kanak ne profite absolument pas de ses richesses: les inégalités de développement sont criantes entre provinces, le taux de pauvreté est de 17 % et l’accès des kanaks à l’emploi, au logement ou aux diplômes, reste minoritaire alors qu’ils représentent la population la plus importante de l’archipel.

Comme pour tous les peuples, les kanaks doivent pouvoir exercer leur droit à l’autodétermination librement, démocratiquement et sans pression d’aucune sorte. Pour rendre son exercice réalisable le renversement révolutionnaire du capitalisme ainsi que celui de l’état bourgeois et la question de la socialisation des moyens de production et d’échange se posent dès aujourd’hui. Tout en exprimant sa solidarité avec le combat du peuple kanak, l’Union de la jeunesse communiste (UJC) proclame haut et fort que les jeunes travailleurs, étudiants et lycéens en France et le peuple kanak mènent le même combat: solidarité prolétarienne avec le dur combat du peuple kanak.

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