Touchez pas au Parti Communiste du Venezuela !

Conférence de presse du CC du PCV le 10 février dernier, menée par le camarade Yul Jabour

Depuis que le PCV, avec des organisations révolutionnaires ouvrières, paysannes et communales, a fondé l’Alternative Populaire Révolutionnaire (APR), il s’est heurté à l’opposition farouche du sommet de l’État vénézuélien, de la droite du PSUV et de l’opposition de droite. Cette coalition, pour rappel, rassemble les organisations contraires au virage droitiste du gouvernement Maduro et favorables à la sortie révolutionnaire à la crise capitaliste et s’est présentée avec un programme propre en rupture avec le programme électoral du PSUV aux élections du 6 décembre dernier.

Dès la fondation de l’APR celle-ci a subi des attaques politiques et répressifs de la part de l’aile droite du PSUV et du gouvernement, qui montre dans la pratique les agissements réactionnaires de la sociale-démocratie dès lors que les contradictions capitalistes s’exacerbent. Dès l’été, deux interventions judiciaires frappaient Tupamaro et Patrie Pour Tous (PPT), partis composant l’APR. Le PCV a également dénoncé dès la formation de l’APR la monopolisation des médias publics et privés pour les campagnes électorales du PSUV et de l’opposition de droite, l’utilisation de la présidence de l’État vénézuélien à des fins partisans donnant un clair avantage au PSUV et l’injuste distribution des représentants parlementaires au vu des résultats électoraux du PCV.

Une fois l’Assemblée Nationale constituée, les manoeuvres de l’aile droite du PSUV et de la majorité de ses représentants dans les pouvoirs législatif et exécutif continuent sur les mécanismes du parlementarisme bourgeois. Le 23 janvier, le président Maduro a franchi le Rubicon en accusant le PCV de se coordonner avec le gouvernement étasunien pour déstabiliser la Ve République Vénézuélienne. Dans une rencontre avec des responsables nationaux du PSUV et de la JPSUV, il déclarait : « gare aux divisionnistes qui tentent de s’appeler marxistes-léninistes et plus chavistes que Chávez. Gare à eux car derrière eux se trouve la main de l’impérialisme nord-américain. Gare au divisionnisme. Alerte dans les quartiers, les usines, les universités, les rues. Je vous préviens pour la première fois. J’ai beaucoup d’information« . Cette position s’est depuis généralisée dans les interventions des représentants du PSUV : le 4 février dernier Jorge Rodríguez, président de l’Assemblée Nationale, accusait en pleine séance le PCV de répondre au mot d’ordre d’Eliott Abrams, chargé par l’ex-président Trump de suivre l’affaire vénézuélienne, de « faire l’autopsie » du régime de Maduro.

En soutien du PCV face à la recrudescence des attaques depuis sa droite, les partis communistes signent la déclaration du Solidnet dénonçant les attaques et démasquant les propos calomnieux de la direction du PSUV et du gouvernement de la République Bolivarienne. Derrière le PCV ne se trouve nullement un impérialisme quelconque, mais seulement des hommes et femmes du peuple, des travailleurs, des paysans, exploités par les patrons et opprimés par la dictature de la classe capitaliste au Venezuela et dans tous les pays du monde qui subissent la botte du capitalisme.

Affronter, éclaircir les positions, regrouper et cumuler des forces pour contrer et vaincre l’agression impérialiste et le réformisme défaitiste !

Tous et toutes derrière les camarades du Parti Communiste du Venezuela !