Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel… : l’illusion et le piège de la social-démocratie

Alors que le grand bal illusionniste électoral du capitalisme approche, les deux candidats Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel, tous deux candidats à la mascarade quinquennale, proposent un programme soi-disant révolutionnaire. Leurs programmes, bien qu’annoncés comme différents en apparence, constituent l’étendard de la social-démocratie et de son emprunte réformiste et opportuniste de classe. Ainsi, quand l’un fait disparaître tout aspect sémiotique de son héritage, l’autre garde fièrement l’héritage tronqué des idées communistes.

Et par celui gardant l’héritage, nous parlons bien du PCF qui, déjà depuis les années 1970, a opéré un abandon total de la théorie marxiste-léniniste, et ce convenant à l’idée simple et erronée que l’État capitaliste puisse être, à la manière de Hegel, un État neutre, que l’on pourrait utiliser tel quel pour renverser le rapport de force et la contradiction entre classe exploitante et classe exploitée ! Cette trahison forte menée par l’idiot utile du capital qu’était Georges Marchais, s’accommodait à croire que l’on pouvait réformer, étape par étape, le capitalisme monopoliste. Illusion idéelle qui s’accentua dans les années 1990 par l’hypothèse d’un « dépassement du capitalisme » par succinctes réformes, ou, plus ignoble encore, l’idée d’un rapport de force s’élaborant par la co-gestion de l’entreprise, affichant alors une possible entente entre le patronat et les salariés ! Abandonnées alors la lutte des classes et la socialisation des moyens de productions. L’idée n’est donc plus de faire apparaître et de lutter contre les antagonismes qui caractérisent le capitalisme, mais de proposer un modèle « plus humain », disent-ils ! Marx avait déjà bien exprimé le problème d’une telle pensée dans La critique moralisante et la morale critique « Son Parti, c’est le « parti des hommes », c’est-à-dire des exaltés naïfs et magnanimes qui défendent des intérêts bourgeois en les déguisant en buts « humains ». »

Il en va de même pour le candidat de LFI : si il ne fait pas le choix de se réclamer de l’héritage critique du marxisme, ce dernier se complaît dans une idée fixe et similaire.

Le réformisme est une cage de la pensée et de l’action, elle enferme le travailleur dans l’espoir d’un changement par le jeu électoral. Nous pensons au contraire que seule la lutte par et sur le terrain est terreau fertile de la révolution ! L’utopie réformiste est par essence criminelle, elle cache la réalité matérielle du mode de production capitaliste. À jamais nous devons lutter contre le capitalisme, et cela ne peut que passer par la reconstruction d’un réel parti communiste marxiste-léniniste !

PM


À lire en complément : les brochures du PCRF sur les programmes de Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel (disponibles au lien suivant : https://pcrf-ic.fr/Presidentielles-2022-Analyse).