Il est difficile d’imaginer un produit plus basique et plus vital que le blé. Dernièrement, le prix de cette marchandise a atteint des sommets jamais vus sur le marché mondial, supérieurs à ceux du krash boursier de 2008. On peut relier cette augmentation catastrophique à deux facteurs :
1. Le conflit Russie-Ukraine : ces pays sont respectivement les 1er et 5ème pays plus grands exportateurs de blé dans le monde. Or, les perturbations provoquées par la guerre ont mis à l’arrêt leurs exports, résultant en une augmentation virtuelle de la « rareté » du produit, menant ainsi à une hausse des prix du blé de part la chute de son offre. Une conséquence de plus de cette guerre et des affrontements interimpérialistes sur l’ensemble des peuples du monde, cette fois sous la forme de l’inflation et de possibles pénuries d’un aliment aussi basique et essentiel que le blé.
2. La réaction internationale : face à l’incertitude et la peur de pénuries, plusieurs pays (Inde, Egypte, Kazakhstan, etc.) ont opté, faute d’autres options, pour une stratégie protectionniste en interdisant leurs exports de blé. Cela a créé un effet d’avalanche et n’a fait qu’aggraver la situation du marché mondial.
D’ailleurs, l’Inde, animée depuis quelques années par des mouvements populaires et des grèves monumentales, et subissant en première ligne les conséquences du dérèglement climatique, est aujourd’hui criarde de l’état pourrissant du capitalisme impérialiste global, dont le tissu économique prouve une fois de plus qu’il est distendu et proche d’une nouvelle rupture.
BP