Les 176 tonnes de CO2 mensuelles de Arnault ou l’environnement face aux émissions des ultrariches

Les vagues de chaleur frappant l’Asie du sud-est et l’Europe en ce moment même nous rappellent à quel point les questions environnementales deviennent de plus en plus urgentes. Nos vies sont clairement en danger lorsque des personnes s’écroulent mortes sous une chaleur intenable et que le rendement de l’agriculture mondiale diminue considérablement sous l’effet du dérèglement climatique et des catastrophes naturelles.

Ces problèmes et l’urgence de leur résolution semblent cependant être bien loin de la tête des ultrariches, des grands bourgeois, comme notamment Bernard Arnault, patron de LVMH et l’un des plus grands représentants de la bourgeoisie française. Pour un nombre incalculable de trajets, ce dernier privilégie en effet rien de moins que le moyen de transport le plus polluant au monde : le jet privé. Rien qu’au mois de mai 2022, avec pratiquement une vingtaine de voyages en jet privé et parfois juste pour se rendre d’un aéroport à un autre dans une même ville, ce sont autour de 176 tonnes de CO2 qui ont été émises, et seulement en comptant ces voyages. À titre de comparaison, il faudrait effectuer 55 millions de kilomètres par mois avec un TGV pour atteindre la même émission de CO2.

Bernard Arnault est cependant loin d’être le seul à blâmer : en France, près d’un avion sur 10 qui décolle est un jet privé. Un moyen de transport apparemment relativement courant chez les bourgeois malgré son caractère de catastrophe écologique.

Dans le même temps, remarquons à quel point nous, jeunes travailleurs et travailleuses, jeunes étudiants ou lycéens, sommes pointés du doigt et culpabilisés en ce qui concerne les questions environnementales. Ne prenez pas la voiture ! Éteignez la lumière ! Prenez le temps de trier tous vos déchets ! Aussi utiles que puissent être ces “petits gestes du quotidien” et en particulier si tout le monde les fait, ces injonctions passent cependant à côté des principaux problèmes dont fait face l’environnement : émissions de CO2 des grands bourgeois mais aussi pollution des mers, des sols et de l’air par les grandes entreprises, déforestations, électricité carbonnée, agriculture intensive et industrialisée… La liste est longue des vrais problèmes écologiques qui doivent urgemment être réglés si l’on veut garder une planète habitable.

Réellement protéger l’environnement et s’assurer un avenir pour toute l’humanité revient ainsi à lutter contre ces bourgeois et entreprises qui n’ont que faire de l’environnement et sont beaucoup plus intéressés par les profits qu’ils engrangent et pourraient engranger. Leur système capitaliste est incompatible avec la protection et le respect de l’environnement. Maintenir le capitalisme, c’est signer notre acte de décès. Le détruire, c’est s’assurer des chances d’avoir un futur.

Le capitalisme détruit l’environnement : détruisons le capitalisme !

Rox