Participation de l’UJC au 13ème Congrès de la Jeunesse Communiste de Grèce (KNE)

Les 11 et 12 février 2023, une délégation de l’UJC était présente à Athènes au 13ème Congrès de la Jeunesse Communiste de Grèce (KNE). À retrouver ci-dessous, le discours tenu par notre délégation à cette occasion.

Cette participation a été l’occasion de tenir de nombreux échanges et bilatérales avec la KNE et d’autres organisations sœurs d’Europe et du monde ayant également fait le déplacement.

Nous remercions de nouveau la KNE pour son invitation et les échanges que nous avons pu tenir avec elle, et lui souhaitons le meilleur pour la suite de ses travaux.

« Chers camarades,

L’Union de la Jeunesse Communiste (UJC) et le Parti Communiste Révolutionnaire de France (PCRF) félicitent la Jeunesse Communiste de Grèce à l’occasion de son 13ème congrès.

La situation actuelle démontre que le capitalisme-impérialisme n’est plus capable de subvenir aux besoins de l’humanité. La crise économique de plus en plus aigüe l’a déjà démontré. Cela est renforcé par la crise sanitaire, causée par le mode de production capitaliste qui détruit l’environnement et les écosystèmes dans sa course aux profits et qui est ensuite incapable de faire face aux virus, dans la mesure où cette même course aux profits détruit le système médical d’une multitude de pays. Les attaques contre le prolétariat augmentent à une échelle mondiale et la fascisation inhérente à l’impérialisme, le capitalisme monopoliste, est un processus qui se manifeste dans plusieurs États, en particulier dans ceux du centre impérialiste mais pas seulement. En tant que communistes venant d’un de ces centres impérialistes, l’une de nos tâches fondamentales est d’assurer notre solidarité internationale avec les travailleurs, les paysans et la jeunesse qui luttent contre l’impérialisme français et qui le combattent. Dans ce sens, nous insistons sur le caractère anti-impérialiste de ces féliciations, pour la lutte internationale contre le système impérialiste.

La guerre fait partie intégrante de ce système en pourrissement, et les budgets militaires continuent de croître pendant que les budgets alloués à la santé augmentent à peine lorsque le virus est considéré comme étant “l’ennemi principal”. Les bourgeois deviennent de plus en plus riches pendant que les travailleurs payent la crise économique et perdent leurs vies dans les guerres et les crises sanitaires ; la situation récente en Ukraine, la position de l’État français capitaliste dans les alliances impérialistes comme l’OTAN ou l’UE confirment de nouveau le caractère parasitaire de l’oligarchie financière et l’urgente nécessité de la renverser, pour une réelle paix dans le monde entier.

La jeunesse travailleuse en France fait face à un processus de fascisation de l’appareil d’État, à la pauvreté et à une exploitation de plus en plus dure. La situation de la jeunesse est caractérisée par la destruction massive du système éducatif. L’accès à l’université est de plus en plus compliqué dans la mesure où de moins en moins de ressources y sont allouées. Les frais de scolarité augmentent tous les ans. La logique de compétition entre les étudiants et les universités, de privatisation et de précarité est dominante. La qualité des études est également en diminution et la division entre les étudiants riches et pauvres est de plus en plus évidente. Les jeunes sont obligés de travailler à côté de leurs études, rendant ces dernières plus compliquées à poursuivre. Beaucoup de jeunes abandonnent car le rythme est insoutenable. S’ils ne travaillent pas, c’est souvent parce qu’ils sont endettés de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Un salaire de misère pour des études de misère et de l’endettement. Si l’on aborde des secteurs plus professionnels, les jeunes travailleurs doivent faire face à des contrats à durée déterminée précaires, des stages, des apprentissages ou d’autres manières d’être exploités par le capital.

La guerre, les alliances internationales et les blocs économiques démontrent que le monde est arrivé à une étape de redistribution des sphères d’influence des grands centres impérialistes. Il est nécessaire d’avoir un mouvement prolétarien important et de renforcer la solidarité entre ceux qui ne vivent que par leur propre force de travail, et dans ce mouvement, la solidarité entre les jeunesses travailleuses française et grecque est une nécessité.

Dans ces conditions, il est encore plus important de rester fidèles aux principes du socialisme-communisme et à la théorie marxiste-léniniste, l’arme principale des communistes ; et il est essentiel de renforcer la solidarité internationale et la coopération afin, en association avec les communistes des différents continents, de travailler en faveur de l’internationalisme prolétarien et de dénoncer les sociaux-démocrates et les opportunistes qui essayent de masquer la nature impérialiste du capitalisme à l’intérieur de nos pays.

L’Union de la Jeunesse Communiste réitère sa solidarité avec les travailleurs grecs. Nous souhaitons à la Jeunesse Communiste de Grèce un grand succès dans son travail à l’occasion de ce congrès, afin de renforcer son organisation et son travail parmi les travailleurs, vers le socialisme-communisme, en accord avec les idées marxistes-léninistes. »