Nous étions présents la semaine dernière à Paris à l’occasion d’une manifestation nationale organisée contre France Travail et la loi « Plein emploi ».
Ce qui se cache derrière cette loi, c’est le travail forcé et gratuit pour tous les allocataires du RSA ; c’est la suppression de tous les organismes d’aide à la recherche d’emploi (Pôle Emploi, Cap Emploi, Missions locales…) au profit d’un tout-puissant « France Travail » dont le fonctionnement projette déjà d’être largement délégué à des prestataires privés et soumis à leurs intérêts ; c’est le renforcement du contrôle des personnes privées d’emploi et la facilitation de la suppression de leurs droits afin de les forcer à accepter les emplois les plus précaires et mal payés… En somme, c’est s’attaquer aux précaires au lieu de s’attaquer à la précarité.
Par cette loi, le travail deviendra encore plus contraint, exploité et précaire, et nos droits diminueront encore. C’est une nouvelle expression d’une société capitaliste qui profite d’une force de travail corvéable à merci et qui ne voit dans le travail qu’une source de profits. Face à cela, nous affirmons que tout individu a droit à un travail stable, dans de bonnes conditions et bien payé ; que le travail nécessaire au fonctionnement de la société devrait être réparti justement et équitablement entre tous ses membres selon les moyens de chacun, et que le travail devrait pouvoir être une source d’émancipation et d’épanouissement. Or ces objectifs, nous ne pourrons les atteindre que par le dépassement de la société capitaliste et ses logiques exploitatrices, et par l’organisation du travail par les travailleurs et travailleuses eux-mêmes.