Palestine : terreur de l’État israélien et complicité de l’État français

Article du PCRF à retrouver également au lien suivant : https://pcrf-ic.fr/Palestine-terreur-de-l-Etat

Contre la résistance palestinienne : terreur de l’État israélien et complicité de l’État français !

Le 5 juillet 2023, l’armée israélienne se retirait du camp de Jénine, en Cisjordanie occupée, après avoir mené pendant 3 jours un énième raid, qui par sa violence meurtrière et destructrice, constituait un véritable assaut de guerre contre des populations civiles. En effet, la terreur des bombardements depuis des hélicoptères et des drones s’est abattue sur des habitations, des lieux publics (mosquée et théâtre) et des hôpitaux, laissant 12 morts et des centaines de blessés ; les opérations terrestres se joignaient à ces bombardements, provoquant des destructions de rues et d’infrastructures innombrables ; les canalisations d’eau ont été brisées, les rues inondées, l’objectif étant visiblement de rendre le quartier matériellement invivable ; des familles entières, soit 3000 personnes environ (sur les 17 000 que compte le camp), ont été sommées de quitter immédiatement leurs habitations sous la menace de leur destruction, tandis que tous les checkpoints encerclant les villes et villages palestiniens de la région étaient fermés afin d’empêcher toute intervention extérieure.

Il s’agissait, pour l’armée israélienne, de chercher à étouffer le foyer de résistance présent dans ce camp de réfugiés, animé par de jeunes Palestiniens ayant décidé de reprendre les armes contre une puissance coloniale occupante qui, depuis des décennies, commet en toute impunité des crimes de guerre et d’apartheid contre le peuple palestinien.

Dans le concert d’indifférence, au niveau international, qui laisse perdurer le martyre de ce peuple depuis la Nakba (« catastrophe ») de 1948, l’État français, qui régulièrement donne des leçons de respect des « droits de l’homme », affiche non seulement un silence coupable, refusant toute sanction contre l’État d’Israël, mais aussi des relations avec cet État criminel, qui relèvent clairement de la complicité active.

Deux exemples récents le montrent : le 22 juin 2023, le ministre des Armées Lecornu se vantait « d’un riche entretien avec son nouvel homologue israélien … pour renforcer notre coopération
bilatérale … ».
Autre exemple, plus cynique encore : devant la commission de sécurité nationale de la Knesset, le chef adjoint de la division des opérations de police Israélienne, Shimon Nahmani, révélait avoir reçu un fax du ministère de l’Intérieur français, demandant leur assistance et leurs conseils afin de gérer les luttes sociales en cours, après le meurtre, par un policier, du jeune Nahel.

On voit la proximité entre ces deux États, qui sont aux avant-postes de l’impérialisme, tant par leurs complexes militaro-industriels respectifs, que par leurs rôles clefs dans les points chauds de luttes de classes à l’échelle mondiale : l’Afrique pour l’un, la Palestine pour l’autre.

Les luttes de classes en cours en Palestine prennent donc une intensité rarement égalée depuis des années, parmi les plus violentes et les plus longues qu’ait connues l’impérialisme : spoliation de terres, massacre de civils, destruction systématique de lieux de formation et de culture, formes de nettoyage ethnique et de pogroms menés par les colons, régime juridique d’apartheid, tout ceci explose ici dans cette violence coloniale ouverte et sans fard.

Que Gérald Darmanin demande ainsi de l’aide à ce moment précis n’est pas une coïncidence : entres bons alliés, il faut s’échanger les bons conseils, les meilleurs étant ceux permettant, comme début juillet à Jénine, de pouvoir réprimer le plus violemment, rapidement et efficacement possible, toutes révoltes populaires contre les classes dominantes des États bourgeois.

De Jénine à Nanterre, la crise internationale de l’impérialisme provoque des luttes de classes dont la violence ne pourra être stoppée que par l’organisation des classes exploitées contre le capital et son État, dans chacun de nos pays.

Le PCRF exprime à nouveau son soutien indéfectible à la lutte de résistance du peuple palestinien contre l’État israélien ; il dénonce l’attitude complice du gouvernement français, et appelle toutes les forces de progrès, en France et dans le monde, à manifester leur solidarité avec le peuple palestinien, en exigeant la fin de l’occupation militaire, du régime d’apartheid et de la colonisation en Palestine.