L’UJC était présente aux Marches Unitaires du 23 septembre 2023 contre les violences policières et le racisme systémique, et pour les libertés publiques
Nous nous souvenons tous de l’assassinat de Nahel le 27 juin 2023 par un policier sur fond raciste. Or si la médiatisation et les réactions que cet assassinat a suscitées font penser à un cas exceptionnel, il s’agit là au contraire d’un événement finalement très commun : la police française est la plus meurtrière d’Europe, avec 52 morts en 2021 et 39 en 2022 en France du fait d’une intervention policière.
Ces données vont de paire avec l’augmentation généralisée de la répression et de la violence policières. Les mouvements sociaux de cette année ont en effet de nouveau démontré jusqu’où la police pouvait aller en termes de violence et de répression, les policiers n’ayant pas hésité à charger, gazer et matraquer des manifestants pacifiques ou encore à brutalement arrêter et mener face aux tribunaux des travailleurs et travailleuses exerçant leur droit de grève. Nous nous rappelons également, après l’assassinat de Nahel, du déploiement de blindés dans les villes de France et en particulier dans leurs quartiers populaires pour mater les soulèvements d’une jeunesse légitimement révoltée, ainsi que de toutes les arrestations au faciès qui ont pu avoir lieu.
À chaque fois et dans tous les cas, ce sont les travailleurs, les travailleuses, les secteurs populaires et leur jeunesse qui sont les premières victimes des violences et de la répression policières. Il s’agit là clairement de l’expression d’un gouvernement, d’un État et d’un système qui nous désignent comme leurs ennemis et qui tolèrent de moins en moins nos contestations et nos révoltes face à tous les maux auxquels nous faisons face quotidiennement, comme l’injustice, les discriminations ou la dégradation de nos conditions de vie et de travail, et qui au contraire ne font que les renforcer. C’est ainsi contre cet État et ce système capitalistes que nous devons renforcer nos luttes afin de mettre un terme aux violences policières, au racisme et à la diminution constante de nos libertés.







