Parcoursup : place au cauchemar de la sélection sociale

Alors que le gouvernement avait promis de résoudre le problème de la surcharge dans l’enseignement supérieur, via un meilleur algorithme par rapport à APB, la mise en application du système Parcoursup s’avère être un véritable cauchemar pour bon nombre de lycéens. 400.000 jeunes sans réponse positive : c’est le chiffre annoncé par le syndicat SNESUP-FSU. Ne parlons pas des jeunes qui n’ont pas eu ce qu’ils souhaitaient faire et qui se retrouvent dans une formation par défaut.

Si l’on constate les critères de sélection de Parcoursup avec ses effets, nous pouvons clairement parler de sélection sociale. Ne pouvant pas répondre au « babyboom de l’an 2000 » et servant la politique des monopoles qui est celle d’accumuler toujours plus de profits, le gouvernement a mis en place un filtre de sélection qui rend le système éducatif de plus en plus élitiste. Parcoursup est la représentation parfaite de la tendance du système capitaliste à sacrifier les besoins des individus pour les profits de la classe bourgeoise.

Pour les jeunes qui attendaient d’être acceptés dans une formation afin de recevoir une bourse pour aider financièrement leur famille, et/ou une formation rapide pour s’intégrer le plus rapidement sur le marché du travail (pour les mêmes raisons ou bien pour faire leur vie), leur situation catastrophique issue du système Parcoursup et de la politique bourgeoise de sélection sociale ne fait qu’accroître les difficultés financières, creusant les inégalités entre les individus et les classes sur l’ensemble du territoire français. Et la récupération de la bourgeoisie n’attend pas : quelques jours après l’annonce des résultats, la Police nationale lance, via un tweet, un appel au recrutement, tout en jouant et profitant du désemparement des jeunes refusés. Dans la même gamme, ce sont les entreprises qui proposent des boulots précaires qui vont pouvoir profiter d’une masse de jeunes peu qualifiés et qui représentent une main-d’œuvre bon marché et remplaçable. En somme, Parcoursup et la sélection sociale profite à la bourgeoisie et au système capitaliste.

Pour pouvoir faire reculer le gouvernement sur cette question, il est urgent que les jeunes, lycéens et étudiants, ainsi que les jeunes travailleurs et chômeurs se mobilisent. La rentrée 2019 doit être le moment de créer une mobilisation de masse et unitaire contre la sélection et contre la politique de Macron dans un premier temps, puis, dans un second temps, sur le type de système éducatif nous voulons et donc pour quel type de société nous combattons. Pour que l’unité et une large mobilisation soient possibles, il est nécessaire de s’emparer des questions quotidiennes des jeunes, pour en faire un motif de mobilisation sur des revendications démocratiques. C’est à partir de là que nous pourrons de même poser la question du système capitaliste : répond-il à nos besoins ? si non, peut-on le réformer, l’améliorer, ou bien faut-il le remplacer par un système plus juste, plus démocratique et répondant à nos besoins dans l’enseignement, la santé, les transports, le logement etc ?

L’Union de la Jeunesse Communiste (UJC) travaillera dans ce sens et proposera aux jeunes ses revendications et le développement de la perspective révolutionnaire qui nous incombe pour changer de société.

Théo