Le gouvernement des États-Unis annonçait samedi son retrait du traité pour les forces nucléaires à portée intermédiaire (dit FNI) avec la Russie, qui régulait la production de missiles balistiques et de croisière de lancement au sol d’une portée d’entre 500 et 5000 kilomètres.
S’appuyant sur le supposé non-respect du traité de la part de la Russie, le président états-unien Donald Trump annonçait le retrait des États-Unis du traité en même temps qu’il affirmait le début du développement et constructions de ces engins de destruction massive pouvant porter des têtes nucléaires. La réaction du gouvernement impérialiste russe, de sa part, donne une apparence de normalité et diplomatie tandis que sa politique militariste, bien qu’à certains égards est une réaction au développement militaire états-unien, vise à défendre les intérêts de ses propres monopoles contre ceux de l’impérialisme atlantique.
La destruction en masse que le développement technique et quantitatif de ces armes promet est une bonne nouvelle pour la soi disant « défense nationale » des pays qui les détiennent, qui n’est rien d’autre que la défense des intérêts de leurs monopoles. La folie meurtrière des monopoles capitalistes agonisants ne connaît pas de limites. Ils sont prêts à semer la mort, la destruction et le chaos dans des pays entiers si en ce faisant ils sont capables d’assurer et augmenter ses profits. Le caractère « dissuasif » des arsenaux nucléaires peut tourner en menace réelle si leur
utilisation peut décider, pour les monopoles capitalistes, le sort d’une guerre sur le terrain.
Le pacifisme bourgeois affirme qu’il n’y aurait pas de gagnants dans une guerre de ces caractéristiques, tout le monde serait perdant. L’Union de la Jeunesse Communiste affirme le contraire : dans le cas d’une guerre nucléaire il pourrait y avoir des potentiels gagnants, mais sans doute les peuples travailleurs du monde n’en feront pas partie. Tout simplement les monopoles capitalistes dont les armées seront capables de produire une plus grande désolation et de tuer le plus impitoyablement des dizaines de millions de personnes trouveront à la fin de la guerre nucléaire un monde en bonne partie détruit, mais plus aucune concurrence pour exploiter implacablement l’ensemble de la force de travail mondiale et pour saccager les ressources aux quatre coins de la planète. Pour les monopoles capitalistes occidentaux et notamment pour les monopoles des États-Unis qui détiennent l’immense majorité des armes nucléaires de l’impérialisme atlantique, le pari pour la guerre nucléaire massive semble pris : ils sont prêts à infliger un niveau jamais vu de destruction si cela leur permet leur propre survie.
Cela bien sûr dans le cas où la classe ouvrière et les couches exploitées par le capital le permettent. C’est bien aux exploités que revient la tâche d’empêcher ce sombre avenir. Comme seule alternative véritable au pouvoir des monopoles, seule l’organisation de la classe ouvrière, rassemblant autour d’elle le reste des couches opprimées par le capital, est en mesure de faire face à l’impérialisme tant dans les pays asservis par ce dernier qu’à l’intérieur des propres pays impérialistes. Pour les jeunes travailleurs et travailleuses de tous les pays la perspective d’un futur détruit –avec ou sans armes nucléaires– par une poignée d’exploiteurs avides de richesses doit fonctionner comme révulsif pour combattre avec la plus grande détermination l’impérialisme qui subjugue la classe ouvrière des cinq continents.