Les vacances d’été ne peuvent pas nous faire oublier que chaque rentrée de septembre est difficile pour des millions d’étudiants, de lycéens, de collégiens et leurs familles. Alors que le gouvernement Macron promettait un retour à la vie normale grâce à la vaccination, le constat est décevant et la crise plonge toujours plus d’individus dans la précarité.
La rentrée est un moment chaud pour les milliers d’étudiants qui doivent terminer leurs inscriptions. Méandres administratifs, inquiétudes concernant leur avenir professionnel, déménagements de dernière minute avec des loyers exorbitants à régler : tous ces problèmes n’ont pas fini d’exister sous le capitalisme et que la crise du Covid-19 a aggravés, notamment avec l’isolement et les cours à distance, véritables facteurs de détérioration de la santé mentale.
Dans les lycées et les collèges, la jeunesse voit une misère qui ne cesse de progresser. Les inégalités scolaires se sont aggravées avec les cours à distance et de nombreuses familles ont connu des licenciements. Dans les quartiers défavorisés, certains élèves vont déjeuner dans des associations d’aide alimentaire comme les « Restos du Cœur ». L’école est perçue par certains comme une dernière chance, même si l’illusion de « l’ascenseur social » n’est plus aussi crédible qu’il y a vingt ans.
Alors que le gouvernement et les monopoles poursuivent la casse sociale dans cette période de détresse chez des millions de jeunes, le ministre de l’Éducation Nationale Jean-Michel Blanquer s’est permis de reprendre des hypothèses douteuses concernant l’usage des aides versées aux familles pour l’achat de fournitures scolaires. Selon les bourgeois – ces chantres de l’argent « bien dépensé » – les familles ouvrières achèteraient des écrans plats grâce à ces aides, ce qui constituerait une potentielle raison de transformer ces dernières en bons d’achat, voire de les abolir dans la continuité de la casse sociale.
Il est ainsi évident que le capitalisme ne peut pas satisfaire les besoins et les demandes urgentes de ces millions de jeunes et de familles qui vivent dans la misère économique et sociale. Les monopoles et leur gouvernement méprisant ne peuvent trouver d’autres solutions que de prendre des mesures anti-populaires. La question des fournitures scolaires ne peut être réglée qu’avec une distribution égale et planifiée de biens, où l’État et les comités des travailleurs joueraient un rôle central. Ceci permettrait de répondre aux besoins des familles et des jeunes, sans ingérence de parasites que sont les capitalistes et leur logique nauséabonde d’accumulation de profits.
Jim