Les CROUS : alimentation coûteuse, logements insalubres, privatisation croissante… Luttons pour nos conditions de vie et d’étude !

Les services des Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS), qui englobent les plus importants et essentiels tels que l’alimentation ou le logement, se dégradent de plus en plus et, dans le même temps, deviennent de moins en moins accessibles.

Le cas des logements est particulièrement flagrant en ce moment. Ainsi pouvons-nous voir des pannes généralisées de chauffage en plein hiver dans certaines résidences universitaires, comme ce fut récemment le cas à Nice. Certains étudiants et étudiantes sont obligés d’acheter des chauffages d’appoint pour pallier aux équipements déficients pendant que d’autres rapportent des infestations de cafards ou de punaises de lit. Bien sûr, les CROUS tentent de régler ces problèmes en rénovant certaines résidences universitaires… mais tout en augmentant le prix des loyers dans le même temps. En somme, pour les CROUS, si vous avez peu de revenus, alors vous devez vous contenter de vivre dans le froid et parmi les cafards et, s’il vous plaît, ne vous plaignez pas !

Photos prises à la résidence étudiante Jean Mermoz (Lyon) par le comité de lutte résidence Mermoz. Le constat : eau courante jaunâtre, cafards, punaises, moisissures, prises électriques et VMC cassées.

Malheureusement, les problèmes s’étendent au-delà des logements. Pouvons-nous, en effet, mentionner la suppression des repas à 1€ pour tous alors même que la précarité étudiante continue d’augmenter ? Le système de repas à points, venant apporter de manière mal masquée l’augmentation généralisée du prix de la restauration universitaire ? Manger ne devrait pas être un privilège, pourtant, le CROUS exclut économiquement de plus en plus d’étudiants et étudiantes de ses services alimentaires…

Finissons enfin par les bourses. L’augmention du prix des loyers et de l’alimentation va-t-elle de paire avec une augmentation des bourses ? En soi, cela rendrait le problème un peu moins révoltant, mais bien évidemment, ce n’est pas le cas : beaucoup d’étudiants et étudiantes dans le besoin sont toujours exclus de la possibilité d’obtenir des bourses, et rappelons que les bourses les plus élevées se situent toujours autour de 500€ sous le seuil de pauvreté !

Tous ces problèmes, en plus de dégrader les conditions de vie et d’étude des étudiants et étudiantes, laissent le secteur privé s’emparer de plus en plus des services que les CROUS sont censés gérer. Un véritable “marché des étudiants” s’installe alors, les besoins essentiels des étudiants et étudiantes devenant des sources de profits à exploiter. Cela se passe à l’extérieur des CROUS, par les “logements étudiants” de propriétaires privés ou les restaurants, bars et food trucks installés juste à côté des campus, mais également à l’intérieur même des CROUS, avec le monopole croissant d’Izly, propriété du groupe bancaire BPCE, ou le recours croissant aux prestataires privés.

Vivre et étudier dignement et convenablement ne doit pas être un privilège : c’est un droit. Un droit que nous devons réclamer et pour lequel nous devons lutter. L’UJC s’engage à mener ces luttes : ainsi au CROUS de Nice-Toulon, sous l’égide du Front Populaire Étudiant et avec nos alliés, nous sommes les seuls à nous battre pour ce droit, que ce soit à travers les élections CROUS qui ont lieu en ce moment même que sur le terrain, contre ceux qui ne font rien et qui veulent le détruire.

Mais cette destruction des conditions de vie ne concerne pas que les étudiants et étudiantes : elle s’étend aussi aux lycéens, aux travailleurs et à tous les secteurs populaires. C’est finalement tous ensemble que nous devons réclamer notre droit à vivre dignement et que nous devons lutter contre ceux qui profitent de nous et qui nous exploitent ! Les capitalistes veulent nous présurer toujours plus, nous devons leur montrer que nous ne nous laissons pas faire !

Rox