McKinsey, Capgemini : des milliards pour les cabinets privés mais des centimes pour la jeunesse

Après l’affaire McKinsey, c’est maintenant aux liens entre le cabinet de conseil privé Capgemini et le gouvernement français d’être exposés au grand jour. Tout comme pour McKinsey, les dépenses envers ce cabinet s’élèvent à plus d’un milliard d’euros pendant le dernier quinquennat d’Emmanuel Macron, et son influence est plus que palpable : économie, santé, écologie, éducation, travail, agriculture, culture… Capgemini est pratiquement omniprésent dans la gouvernance de l’État français.

Dans le même temps, on nous rappelle malgré tout qu’il est impossible d’allouer le milliard demandé aux droits des femmes et aux luttes contre les féminicides ; que la sécurité sociale est démantelée car soi-disant trop coûteuse ; que la pauvreté croît et en particulier parmi la jeunesse.

Au-delà de l’aspect purement financier, l’omniprésence des cabinets privés mais aussi des think tanks dans la gouvernance ne fait qu’aggraver notre exploitation et notre oppression. Ces cabinets et think tanks sont en effet et bien sûr de tendance ultralibérale et recommandent eux-mêmes, pendant qu’ils perçoivent des milliards, de faire des économies dans les services publics et de faire de plus en plus payer ses usagers et de plus en plus cher ; rappelons que le think tank Institut Montaigne préconise le passage de l’enseignement supérieur à un millier d’euros par an pour tous les étudiants et étudiantes, et que cette idée est loin d’être repoussée par Macron et le gouvernement.

Ces cabinets et think tanks sont maintenant des membres de fait du gouvernement français, ponctionnant l’argent public tout en demandant que des économies y soient faites, servant toujours et autant que possible les intérêts privés de la bourgeoisie française et balayant ceux des travailleurs et travailleuses, des secteurs populaires et de leur jeunesse, comme si le gouvernement ne le faisait déjà pas assez de lui-même.

Cela n’est en soi pas très étonnant, dans la mesure où les intérêts privés des capitalistes sont par définition ceux qui priment sous le capitalisme ; la présence de ces cabinets et think tanks dans la gouvernance et l’administration de l’État, dont certains comme Capgemini font partie du CAC40, ne fait qu’aggraver ce fait. Notre pauvreté leur plaît car elle rime avec leur richesse.

Le capitalisme continuera à nous pressuriser tant qu’il le peut, de manière dure et évidente comme maintenant ou de manière plus douce et subtile comme le souhaitent les candidats et partis sociaux-démocrates comme Mélenchon et la France insoumise pour ne citer qu’eux. Les intérêts de la jeunesse, des travailleurs et des secteurs populaires ne primeront sur les intérêts de la minorité bourgeoise et exploiteuse que lorsque nous aurons mené et gagné notre lutte contre le capitalisme.

Rox