Les ONG dont WWF alertent sur le « jour du dépassement » qui est de plus en plus tôt chaque année. Ce jour symbolise le fait que les sociétés humaines consomment plus que ce que la planète est capable de produire et de se renouveler. Ces ONG plaident pour une diminution de la consommation de viande et de limiter le gaspillage alimentaire, sans pour autant pointer les responsables de la crise environnementale. À qui la faute ?
Dans l’idéologie bourgeoise véhiculée notamment par les grands médias, on retrouve souvent l’idée qu’il s’agirait de faire le tri et d’être « écoresponsables », consommer moins, que la crise climatique serait la conséquence des mauvaises habitudes quotidiennes des classes populaires… vraiment ? Pour consommer, il faut d’abord produire. Ce constat permet de mettre en évidence les causes concrètes des problèmes actuels en matière écologique. Dans le cadre capitaliste, la production des marchandises ne vise qu’à la maximisation des profits des propriétaires des entreprises et des moyens de production (usines, outils, ressources). La production capitaliste est donc toujours plus massive et les monopoles capitalistes incitent à une consommation de masse par des publicités. L’obsolescence programmée est aussi un outil pour renouveler la consommation de marchandises qui pourraient être durables, ce qui conduit à une utilisation significative de ressources qui auraient pu être employées ailleurs.
À cela s’ajoute le fait qu’à la production puis à la distribution des marchandises, ces dernières sont emballées dans du plastique et du carton. Si nous jetons des tonnes de déchets chaque jour dans nos poubelles, c’est bien que les monopoles ont choisi d’emballer ces marchandises : par exemple des gâteaux emballés dans trois sachets plastiques, répartis dans une barquette plastique, elle-même placée dans un emballage carton. Tout cela trouve sa cause dans le mode de production capitaliste qui est responsable de la pollution et de la destruction de notre environnement : la maximisation des profits, l’absence de planification, l’anarchie de la production (des entreprises entrent en concurrence et produisent des volumes massifs pour un même marché).
Dans les médias bourgeois il est souvent dit ou insinué que les travailleurs et les travailleuses consomment trop et ont de mauvais réflexes au quotidien, comme partir en vacances en avion ou en voiture. Mais c’est masquer d’une part le fait qu’ils et elles vivent en société capitaliste et que les modes de vie quotidiens sont déterminés par le mode de production et l’organisation de la société, d’autre part occulter voire nier la responsabilité des capitalistes. Que dire de Bernard Arnault qui, le 19 juillet 2022, a pris l’avion trois fois en une journée ? Que dire de Jeff Bezos qui va se promener dans l’espace pour son propre plaisir et pour montrer au monde son prétendu génie ? Ces cas individuels ne sont pas anecdotiques mais bien le reflet d’une classe capitaliste qui vit par-dessus les problèmes environnementaux et écologiques. Et dans le même temps on demande aux travailleurs et aux travailleuses de faire des efforts sur leur consommation… alors que 40 % de la population ne part pas en vacances (3 millions d’enfants), une personne sur cinq coupe son chauffage en hiver à cause du prix…
Les responsables de cette crise environnementale sont donc les monopoles capitalistes. Cette part infime de la population mondiale qui accapare les richesses et s’assoit sur les problèmes environnementaux, si ce n’est pour se donner belle figure dans des enjeux de marché (greenwashing). Plus que jamais, la question n’est pas de réformer le système capitaliste mais bien de le détruire, afin de construire une société où la production sera planifiée en fonction des besoins des individus et en fonction des capacités de l’environnement.
Le capitalisme détruit l’environnement, détruisons le capitalisme !
Franz