Alors que le mouvement de grève s’élargit en France, le secteur de l’éducation n’est pas sans se mobiliser. En effet, le gouvernement Borne est décidé à poursuivre la casse du service public et de l’éducation des jeunes, en accentuant le caractère de classe de l’École avec de nouvelles réformes pour la voie professionnelle.
Le projet de Macron est de transformer les lycées sur le modèle de l’apprentissage. Le plan des monopoles pour la voie professionnelle est de doubler le temps de formation des lycéens en entreprise et de réduire le nombre d’heures de cours, limités au français et aux mathématiques. À cela il faut ajouter la possibilité d’ouvrir et de fermer des filières en fonction des besoins économiques locaux.
À qui et à quoi servent ces réformes de la voie professionnelle ? De toute évidence, elles ne servent qu’au patronat, l’apprentissage permet d’engendrer des profits pour une force de travail équivalente mais un salaire moindre. De plus, les contenus d’enseignement seront décidés par le patronat, pour rendre cette filière encore plus un lieu de formation de travailleurs dociles et intégrés au travail salarié.
Ces réformes de la voie professionnelle ne vont que renforcer les prérogatives des monopoles sur la jeunesse. Elles vont de plus accroître les inégalités, déjà très importantes, entre voie générale et voie professionnelle : l’apprentissage sous direction patronale génère un taux d’échec énorme et renvoie 1 tiers des jeunes des milieux populaires dans la misère et la précarité durables.
L’Union de la Jeunesse Communiste (UJC) dénonce ces réformes et exprime son soutien au secteur de l’éducation mobilisé. Dans un contexte de répression contre la jeunesse mobilisée, l’UJC exprime sa solidarité avec les lycéens mobilisés contre ces réformes et contre la répression policière.