Des limites de la lutte contre la réforme des retraites et de la nécessité de l’amplifier

Depuis le mois de janvier se déroule une lutte historique contre une réforme des retraites réactionnaire portant l’âge de départ à 64 ans, accélérant l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans et supprimant la quasi totalité des régimes spéciaux.

Cependant cette lutte, si elle reste une lutte défensive contre une réforme ponctuelle, est nécessairement limitée dans sa portée et doit s’amplifier, de la même manière qu’elle doit continuer après le vote de la réforme des retraites le 15 mars.

Une telle lutte, une telle mobilisation, ne peut en effet pas s’arrêter brutalement le 16 mars après le vote de la réforme, peu importe qu’elle soit adoptée ou non ; la lutte des travailleurs et des travailleuses ne peut se limiter à demander aux capitalistes de ne pas leur retirer leurs droits et ne peut s’arrêter dès que leurs représentants l’acceptent ou le refusent : cette lutte doit se diriger directement contre les capitalistes eux-mêmes.

Ce n’est pas le gouvernement en tant que tel qui souhaite ces réformes réactionnaires, mais les capitalistes ; ce sont les capitalistes qui veulent nous exploiter plus longtemps, et plus généralement ce sont eux qui nous retiennent et nous retirent nos droits. Que la lutte en cours prenne fin après le vote de la réforme et se soit limité à une lutte contre cette réforme serait ainsi un échec pour les travailleurs et les travailleuses, car les capitalistes, leurs ennemis directs, seraient restés intouchés.

La lutte en cours doit s’amplifier. Elle doit passer d’une lutte défensive contre une réforme à une lutte offensive contre le capitalisme : ce n’est que dans une lutte directe contre le capitalisme lui-même que nos droits sont non seulement maintenus mais également acquis. De même, tant que le capitalisme existera, il maintiendra les travailleurs et les travailleuses dans l’exploitation et menacera constamment leurs droits. Ce n’est que dans le renversement du capitalisme lui-même que ces droits seront acquis de manière permanente.

Face à ce constat, amplifions et étendons la lutte en cours, passons de la défensive à l’offensive ! Le capitalisme menace nos droits et nos vies : détruisons le capitalisme !