Un an depuis le meurtre de Nahel : ni oubli ni pardon ! Dans la lutte antifasciste, c’est l’État que nous visons !

Il y a un an, dans le quartier populaire de Nanterre, Nahel Merzouk, 17 ans, fut abattu à bout portant par un policier pour un simple refus d’obtempérer. Comme pour tant d’autres camarades et tant d’autres membres de notre classe et ses alliés, l’UJC rappelle son soutien à la famille de Nahel, à toutes les autres victimes de la police et ses violences, aux soulèvements populaires ayant eu lieu spontanément suite à l’assassinat, comportant tous les défauts mais aussi le courage de luttes de classes spontanées sans organisations.

Dans la situation présente, se rappeler de la mort d’un adolescent ne peut être purement commémoratif mais doit aussi nous servir de repère dans la lutte contre la fascisation de l’État français à tous ses niveaux, et en premier lieu dans son cœur de violence qu’est la police, l’armée, et la bureaucratie d’État, dont le Rassemblement national en est l’expression politique, la synthèse politique aux côtés de ladite “union des droites”.

Que la fascisation de l’État et donc la machine de domination qu’il représente soit l’adversaire à viser par le renforcement d’un Parti Communiste Révolutionnaire en France nous rappelle également qui sont nos alliés et qui ne le sont pas.

Rappelons que c’est sous Hollande et le Parti socialiste que fut mise en place la loi Cazeneuve qui rend défendable le policier responsable de l’assassinat de Nahël. Le Parti socialiste participe donc sans hésitation à la banalisation des meurtres policiers, en premier lieu sur les personnes issues de l’immigration dont le racisme qu’elles subissent continuellement est, sous nos particularités de classes françaises, une violence directement menée contre le prolétariat puisque ce dernier est en grande partie issu de l’immigration. Que le Nouveau Front Populaire veuille abroger cette loi ne nous fait pas oublier que le Parti socialiste fait partie du Nouveau Front Populaire et que François Hollande a été choisi comme l’un de ses candidats.

La loi sécurité globale du gouvernement Macron n’est pas un autre événement de nature différente, mais la continuité au long cours de l’arsenal répressif de l’État et de ses mesures d’exception, soutenues ou passées sous silence par nombre de candidats du Nouveau Front Populaire, dont l’un des plus marquants épisodes fut la position de Fabien Roussel, position d’un PCF appelant au calme lors des émeutes suite à la mort de Nahel allant jusqu’à se “désolidariser” d’un Jean-Luc Mélenchon considéré comme bien trop radical. Un épisode riche d’enseignements pour la possibilité ou non d’une unité d’action dans une alliance électorale n’ayant pas fait long feu lors de la NUPES.

Nous pourrions rappeler nombre d’autres exemples d’une participation des partis de touts bords, et dans la situation actuelle voyant l’accélération de la fascisation de l’État, nous rappelons que l’UJC et son Parti, le PCRF, ne prétendent pas donner de consignes de vote.

Ce que l’UJC et son Parti défend, c’est un front rouge par le bas, au plus près de nos préoccupations, afin d’organiser dans nos lieux de vies, d’études et de travail, la démocratie la plus directe possible et les moyens de riposter par nous-mêmes, ce que construit par exemple la fédération 54 de Meurthe-et-Moselle par son comité de lutte de quartier depuis maintenant un peu plus d’un an à Laxou, avec patience et détermination, afin que partout et toujours nous soyons en capacité de riposter à la plus petite échelle de cellules communistes contre un État n’étant pas fait pour nous, et qui ne le sera jamais.

Ni oubli, ni pardon !

Dans la lutte antifasciste, c’est l’État que nous visons !