Il faut le rappeler : la journée du 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. L’idée d’une telle journée est née en 1910 à Copenhague lors de la IIe Conférence internationale des femmes socialistes, sur l’initiative de la communiste Clara Zetkin ; la date du 8 mars a ensuite été entérinée plusieurs années après, suite aux grèves des femmes ouvrières de Petrograd du 8 mars 1917. Cette journée, loin d’être une simple “journée de la femme” sans dimension combative ni revendicative, était et doit continuer à être une véritable journée d’action, d’organisation et d’éducation contre le capitalisme et ses conséquences sur les femmes travailleuses.
Il est en effet toujours effarant de voir l’hypocrisie dans laquelle se meut l’État capitaliste et ses gouvernements successifs lorsqu’il s’agit de la condition des femmes : les discours sont toujours l’opposé des actes. Preuve en est, les femmes travailleuses font partie des premières victimes de la destruction continue des services publics ou de la contre-réforme des retraites ; les inégalités salariales sont encore estimées à 23% d’écart entre femmes et hommes, notamment car les femmes travailleuses sont régulièrement forcées à effectuer des temps partiels ou sont cantonnées à des emplois sous-payés.
Cet hypocrisie a atteint son paroxysme lorsqu’en ce début d’année, Macron célèbre les 50 ans de la légalisation de l’IVG et la récente constitutionnalisation de l’IVG, alors que dans un même temps ce sont 130 centres d’IVG qui ont fermé en 15 ans et d’autres encore qui sont menacés, restreignant de fait l’accès des femmes à l’IVG.
Face à la dégradation permanente des droits des femmes travailleuses, face à l’enracinement des inégalités que ne peut que produire le capitalisme, face à l’accentuation des violences sexuelles et sexistes qu’induit le patriarcat au service du capitalisme : réunissons-nous et organisons-nous ce 8 mars pour continuer le combat qu’ont amorcé ces femmes en 1917 et qui ont décidé, par cela, d’en finir avec l’exploitation et l’oppression capitalistes !