
Toutes les contributions à cette conférence sur le site de l’ACE au lien suivant : https://www.eurcomact.org/documents/meetings/80-years-since-the-Anti-fascist-Victory-of-the-Peoples.-Its-conclusions-and-significance-today/
À l’heure où l’Union européenne falsifie l’histoire pour assimiler le communisme au nazisme, rappelons que c’est avant tout l’URSS, premier État au monde construisant le socialisme vers le communisme, ainsi que l’ensemble de la résistance communiste, qui ont permis de vaincre le nazisme. Le fascisme, comme forme terroriste de la dictature du capital, était d’ailleurs promu et soutenu matériellement par les monopoles pour faire face à la montée du communisme en Europe. Souvenons-nous qu’en France, c’est le patronat qui, au lendemain de la guerre, était totalement discrédité pour sa collaboration active avec l’occupant nazi et le régime de Vichy (comme Renault, Photomaton, L’Oréal ou encore l’ancêtre de Safran, Gnome et Rhône).
De même, à l’heure où des États capitalistes se proclament « antifascistes » et se réapproprient la victoire antifasciste et la contribution immense des communistes, comme la Russie d’aujourd’hui, rappelons qu’aucun antifascisme n’est possible s’il ne se place pas dans la voie de la construction du socialisme vers le communisme. Les arrestations et les répressions contre des communistes révolutionnaires et contre des syndicalistes par l’État russe (tout comme par l’État ukrainien) font partie des exemples démontrant que son « antifascisme » n’est que de parole et permet de justifier ses plans impérialistes.
La victoire de l’URSS face à l’invasion nazie a prouvé la supériorité du socialisme, qui a permis d’organiser la plus grande contre-offensive militaire de l’histoire jusqu’à la défaite totale des forces fascistes. Cette victoire a été rendue possible aussi bien par la planification et l’industrialisation rapide que par l’éducation et la conscientisation politique des masses, sans compter le sacrifice héroïque de millions de soviétiques au front dont des cadres du Parti communiste.
La leçon de la Seconde Guerre mondiale est claire : le capitalisme engendre le fascisme, et seule une révolution socialiste peut vaincre le capitalisme.
À bas l’impérialisme, vive le socialisme-communisme !
« Chères et chers camarades,
Nous voudrions commencer par remercier nos camarades du Parti Communiste de Grèce et du Parti Communiste de Turquie pour cet événement important, ainsi que profiter de cet événement pour réitérer notre soutien au Parti Communiste de Turquie face à la répression d’État continuant encore à ce jour. Aujourd’hui, alors que nous commémorons la victoire de l’armée rouge et des partisans communistes, la crise de l’impérialisme mondial s’accentue dans chacun de nos pays. Cet événement est donc, comme en mai 2024 lors de la conférence portant sur la lutte contemporaine des communistes contre le fascisme, l’occasion de développer notre coordination idéologique, politique, et pratique à partir de notre histoire.
L’anniversaire des 80 ans de la victoire de l’URSS sur le fascisme nous rappelle qu’aucune victoire militaire n’aurait été possible sans la construction du socialisme, sans la clarté politique et idéologique de l’État socialiste et de son armée. Les forces bourgeoises fascistes avaient elles aussi la conscience du contenu politique de classe de cette guerre.
En effet, dans une Europe où les monopoles italiens et espagnols firent le choix de dépasser la démocratie parlementaire bourgeoise pour une dictature ouverte du capital, l’Allemagne nazie fut le catalyseur des contradictions inter-impérialistes nées après la Première Guerre mondiale impérialiste. À ces contradictions s’ajoutèrent pour les différents monopoles des pays européens la menace que représentait la voie socialiste-communiste en URSS, ainsi que l’espoir qu’elle incarnait pour le mouvement ouvrier d’Europe. Les forces fascistes ne s’y trompaient pas en planifiant de s’emparer de Moscou, ne le réduisant pas à un seul objectif militaire mais politique. Il s’agissait d’anéantir le premier État engagé dans la construction du socialisme vers le communisme, l’anéantissement du premier État ouvrier et paysan du monde. Le contenu de classe de la Seconde Guerre mondiale n’est ni ne le fait de partis d’extrême-droite, ni la montée du totalitarisme, tel que le promeut l’UE et les bourgeoisies membres du cartel impérialiste. Il s’agit d’une guerre acharnée de l’impérialisme contre le socialisme, une guerre d’anéantissement du capital contre la classe ouvrière libre.
Seuls les développements matériels mais aussi le haut niveau de conscience du peuple soviétique permirent de vaincre dans une telle guerre. Ce sont les plans quinquennaux centralisés qui ont transformé en une vingtaine d’années un pays arriéré sur le plan industriel, anarchique quant à l’agriculture, en une puissance capable de mener à bien la plus grande contre-offensive de l’histoire militaire. Le secrétaire général du PC(b)US, Staline définissait ainsi les objectifs de l’URSS, début 1939 :
1. Consolider la paix.
2. Promouvoir des relations pacifiques avec tous les États voisins.
3. Soutenir les peuples victimes d’agressions, défendre l’indépendance nationale des États menacés.
4. Consolider et développer l’Armée Rouge des Ouvriers et Paysans, être prêts à riposter à tout agresseur.
Dès 1941 l’industrie soviétique dépasse l’industrie allemande. Ainsi, en 1941, le fascisme allemand lance toutes ses forces contre l’URSS mais connaît sa première défaite à Moscou et fait face à un échec majeur de sa tactique offensive de Blitzkrieg, jusqu’ici efficace en France et en Pologne avec la collaboration active des secteurs fascistes de chaque monopole national.
Après cette première défaite, entre 1941 et 1942, la contre-offensive bolchévique devient le tournant décisif de la guerre, la bataille de Stalingrad devient le symbole de la fin de l’invincibilité nazie. Dernier acte de la campagne rouge, lorsqu’en 1945, les troupes soviétiques, hommes et femmes, entrent vainqueurs à Berlin, arborant le drapeau rouge au sommet du Reichstag. Aujourd’hui, alors que les plans d’économie de guerre s’accélèrent à l’échelle de l’Union européenne, il est crucial de rappeler que la victoire et l’exploit des troupes soviétiques n’est ni le résultat de la chance, ni celui du froid de l’hiver, ni celui de la seule intelligence militaire, mais le produit de la construction matérielle du socialisme à l’échelle de plusieurs nations. L’industrialisation rapide et la priorité donnée à l’industrie lourde, l’ingénierie, la science, la production incessante et l’effort de guerre se comprennent par l’éducation au socialisme, sa défense dans les masses et les efforts continus pour le développer, comme stade immature du communisme.
La construction du socialisme ininterrompue, même durant la guerre, fut effectivement un acteur politique déterminant dans la victoire de l’armée rouge comme du peuple soviétique tout du long de l’effort de guerre. C’est le pouvoir politique ouvrier et paysan de l’État socialiste qui permis cette victoire, au-delà des réalisations matérielles du point de vue économique. Sans un tel État, aucune tâche de défense contre les manœuvres et plans de déstabilisation intérieure n’aurait pu être assurée avant, pendant, et après la guerre. Sans un tel État, les tâches éducatives fondamentales et permanentes dans l’armée rouge n’auraient pu lui donner le caractère politique ayant permis l’édification des démocraties populaires et le haut niveau de conscience du contenu de la guerre. Sans un tel État, l’URSS n’aurait pu être cette base arrière du mouvement des partisans communistes à travers l’Europe, un internationalisme politique et militaire que seule la construction continue du socialisme rend possible. Les capacités militaires de l’URSS et du mouvement communiste sont indissociables de son pouvoir politique, rendant fondamentalement différente la guerre inter-impérialiste en Ukraine de la victoire de l’URSS contrairement à ce que tentent de promouvoir les opportunistes dans le mouvement ouvrier comme lors de la prétendue « conférence internationale antifasciste » ayant eu lieu à Moscou en Avril dernier.
C’est également pour cette raison que l’URSS sut user de la victoire antifasciste afin d’étendre et renforcer le camp de la construction du socialisme après 1945, là où les partisans et leurs partis, comme dans notre pays, la France, ne purent pas lier tactique et stratégie militaires avec une stratégie politique révolutionnaire.
Chères et chers camarades,
Commémorer les 80 ans de la victoire de l’URSS et des partisans sur le fascisme, c’est donc aussi se rappeler l’importance d’une formation subjective intense dans le rapport à la lutte sous toutes ses formes. Sur le plan moral, la société socialiste permit effectivement de susciter un héroïsme sans pareil au monde pour une cause commune mais aussi internationale. La victoire soviétique fut aussi l’expression pratique de la volonté des différentes nationalités de l’URSS de continuer de vivre en commun, dans l’égalité des droits sur les bases de l’internationalisme prolétarien et du système socialiste. Ce fut un baptême du feu concluant.
Enfin, à Stalingrad comme après, à Koursk, Berlin, le Parti communiste bolchévique de l’URSS joua son rôle dirigeant. Ce sont les dirigeants et militants du Parti qui assurèrent les tâches militaires et sur le front. Cette direction du front gigantesque et de l’Armée par le Parti communiste se traduisit par de lourdes pertes. 6 millions de membres du Parti communiste tombèrent sur les champs de bataille. Les commissaires politiques étaient les premiers à tomber. Le Parti communiste, en URSS comme dans les résistances nationales, à partir de son rôle d’avant-garde dans la classe ouvrière, devint le ciment de l’ensemble des forces démocratiques et antifascistes.
Chères et chers camarades,
La victoire militaire de l’URSS fut donc aussi une victoire politique, celle de la supériorité du socialisme sur les plans moraux comme matériels. Aujourd’hui, le PCRF défend le contenu de classe de la grande guerre patriotique contre toute déformation et propagande bourgeoises. Notre parti, pour les 80 ans de la victoire, a demandé à toutes nos fédérations et sections d’organiser en 2025 une conférence sur ce thème afin de combattre les mensonges des monopoles et de leurs alliances sur la réelle nature de la guerre et de cette victoire. En juin par exemple, un événement public parisien est prévu rassemblant les membres de notre jeune parti et de sa jeunesse, afin d’enrichir nos récents développements quantitatifs par une commémoration combative, pour le futur, pour le socialisme.
Vive la victoire de l’URSS et de la résistance, l’URSS et la résistance antifasciste ont sauvé l’humanité, vive le socialisme-communisme !
Le PCRF, 9 mai 2025 »
