
Depuis le 7 octobre 2023, alors que se poursuit à Gaza et en Cisjordanie la lutte engagée par la résistance palestinienne pour son droit à l’autodétermination, c’est l’ensemble de la région qui est plongé dans la barbarie impérialiste.
Dans le contexte de contradictions inter-impérialistes aiguës pour le partage des routes commerciales, des zones d’influence et des futurs contrats consécutifs aux guerres et destructions, a été prononcée à l’ONU, le 22 septembre 2025, la reconnaissance de l’Etat de Palestine par une dizaine de pays supplémentaires dont la France.
Quelle position les communistes adoptent-ils dans cette situation complexe ?
Génocide et résistance en Palestine
L’opération « chariots de Gédéon », visant l’annexion totale de la bande de Gaza par l’armée israélienne, est toujours en cours, s’orientant vers un mouvement d’invasion terrestre sans pré-cédent. La finalité de cette opération est claire : un nettoyage ethnique d’une violence inouïe afin que la bande de Gaza puisse devenir l’objet de différents plans et contrats impérialistes. La sinistre « fondation humanitaire pour Gaza », financée par les USA et Israël, tuant et affamant les Gazaouis, est partie intégrante de cette première phase.
Aujourd’hui, des combats ont encore lieu, principalement dans le sud de Gaza avec des forces de résistance palestiniennes, ainsi que dans certaines zones au nord, les négociations entre certains cadres du Hamas et Israël se poursuivant sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des USA.
Au Sud-Liban, le Hezbollah, trop affaibli, a fait savoir officiellement dès le départ qu’il n’interviendrait pas dans le conflit avec l’Iran. La Syrie et son gouvernement djihadiste ont permis, via leur espace aérien, l’agression militaire contre l’Iran en juin 2025, alors même que le plateau du Golan, annexé de fait depuis 1987 par Israël, sert de base opérationnelle pour l’État hébreu afin d’attaquer le Liban et même la Syrie.
Le peuple palestinien ne peut donc plus compter sur des soutiens dans la région.
Les forces de résistance palestiniennes, toujours actives, et plus généralement les formes de résistance populaires et multi-formes, nous rappellent cependant qu’une voie autonome est possible pour les peuples dans cette lutte asymétrique, où l’ensemble du capitalisme international cherche à redessiner la région pour ses propres intérêts.
Les monopoles français, entre intérêts particuliers et alliances internationales
Le génocide du peuple gazaoui, accompli en toute impunité, sert les intérêts non seulement des monopoles américains et israéliens, mais aussi de nombreux monopoles français, allemands et britanniques ; même si, à travers les simagrées de certains dirigeants européens à l’égard du gouvernement Netanyahou, on voit la volonté de préserver les débouchés économiques obtenus par exemple au Qatar, aux Émirats Arabes Unis (E.A.U) ou en Arabie saoudite.
On notera ainsi que les monopoles français se développent toujours main dans la main avec Israël : Dassault et Air bus dans la défense, TotalEnergies dans le pétrole et le gaz, Orange dans la communication, BNP dans les investissements, Carrefour dans la grande distribution, etc.
En même temps, Airbus, qui a une filiale importante dans l’armement, est en plein développement et a réussi à tirer de grosses commandes, notamment grâce au salon de l’aviation à Dubaï. Dassault a vu son chiffre d’affaires consolidé entre 2023 et 2024, passant de 4,8 milliards à 6,23 milliards, augmentation qui s’explique par le nombre de commandes de Rafale à l’international, notamment aux E.A.U. Les filiales de l’armement Thalès et Safran ont connu respectivement une augmentation de 65% et de 28% de leurs bénéfices liés à l’exportation, en particulier vers les pays du Golfe.
La reconnaissance de l’État palestinien sert donc les intérêts impérialistes des monopoles français pour consolider les énormes contrats avec les bourgeoisies du Golfe, et dans la perspective de nouveaux contrats en Palestine.
Le mouvement ouvrier et le parti communiste à l’avant-garde de la solidarité internationale !
Le PCRF défend la reconnaissance d’un État palestinien sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est (Al-Qods) comme capitale.
Pourtant, cette reconnaissance ne va pas sans conditions, si elle se veut synonyme d’auto-détermination du peuple palestinien. Nous demandons la reconnaissance d’un tel État souverain, tout comme le choix de ses représentants politiques et des voies de son développement. Enfin, un tel État est impossible sans le démantèlement immédiat, sans conditions, et par tous les moyens nécessaires, de l’ensemble des colonies israéliennes des territoires occupés. Aucune de ces conditions n’est remplie dans la reconnaissance prononcée à l’ONU le 22 septembre 2025.
Comme en témoignent les blocages des dockers de Fos-sur-Mer, la classe ouvrière en France a un rôle fondamental à jouer, pour que se développe efficacement le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien, pour stopper le génocide par des sanctions internationales contre l’État d’Israël, et pour imposer un État palestinien libre et démocratique. Ce n’est qu’en construisant la solidarité avec une classe ouvrière combative et avec la résistance palestinienne que l’autodétermination pourra devenir une réalité et non une simple phrase !
Vive la Palestine libre !
Renforçons la solidarité internationaliste avec le peuple palestinien !
Rejoignez le Parti Communiste Révolutionnaire de France !
