Plus la pandémie de Covid-19 continue ses ravages et plus l’avenir des jeunes s’assombrit. Le jeudi 15 avril, la France a dépassé la barre symbolique des 100 000 décès dus au Covid-19, devenant ainsi le 3e pays le plus endeuillé d’Europe derrière l’Italie et le Royaume-Uni. Même si des imprécisions subsistent vivement concernant ce chiffre, ce dernier confirme le bilan catastrophique de la stratégie de lutte contre la pandémie mise en place par Emmanuel Macron et le gouvernement Castex. Pire encore, après les vagues successives du virus original puis du variant B.1.1.7 ( dit « anglais »), le territoire français n’est pas à l’abri de nouvelles vagues. Ainsi le variant B.1.351 (dit « sud-africain ») ainsi que le variant P.1 (dit « brésilien ») circulent en Moselle ainsi qu’en Creuse et « la France aussi est un incubateur à variants » selon le professeur Renaud Piarroux, épidémiologiste et spécialiste de la gestion des épidémies.
Ce bilan catastrophique s’explique par la politique de casse de l’hôpital public et du service public de la santé menée depuis plusieurs décennies par les différents gouvernements successifs de droite comme de gauche. Rien que l’introduction de la tarification à l’activité (ou « T2A ») en 2007, l’adoption de la loi Bachelot en 2009 ou encore la création des agences régionales de santé (ou « ARS ») ont cassé l’hôpital public et le service public de la santé. L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron et du parti LREM avec ses alliés en 2017 a accentué cette politique jusqu’à la pandémie actuelle, pour plus encore s’accélérer avec la fusion programmée de l’hôpital Bichat avec celui de Beaujon, avec la suppression de 400 lits et de 1000 postes, ou encore l’adoption du budget de la sécurité sociale pour 2021 qui impose 4 milliards d’euros d’économie à l’hôpital public. La culpabilité criminelle du système capitaliste ne fait plus de doutes.
Après 3 confinements successifs et la mise en place de restrictions toujours plus dures à supporter, l’avenir s’obscurcit pour les travailleurs et les travailleuses. Les jeunes y sont particulièrement exposés car ils connaissent déjà notamment une hausse de la précarité et de l’isolement social, la désuétude de secteurs entiers de l’économie comme le tourisme ou l’hôtellerie-restauration et l’accroissement du décrochage dans les universités suite à la mise en place des cours à distance.
Le capitalisme n’est pas la solution mais LE problème. Cette politique de destruction des services publics et notamment celui de la santé et de l’hôpital s’explique par l’intensification de la crise générale du capitalisme que la pandémie mondiale de Covid-19 catalyse. Dès maintenant – et dès ce 1er mai qui sera un moment fort – il est temps que le peuple-travailleur et sa jeunesse intensifient leurs luttes et jettent les bases d’une convergence autour de mots d’ordre dénonçant la casse de l’hôpital public et de la sécurité sociale. Le peuple-travailleur et sa jeunesse n’ont rien à perdre à part leurs chaînes, ils ont un monde à gagner grâce à leurs luttes : un monde où la loi du profit ne détruit pas notre santé et nos vies.
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