Là où le capital attaque le plus fort, les travailleurs s’organisent et luttent !

La situation des livreurs à vélo de plateformes comme UberEat ou Deliveroo n’échappe à plus personne, entre les nombreux témoignages de clients insultants et impolis et la forme de leur contrat qui est un mic-mac bourgeois qui permet au patron de ne payer ni matériel professionnel, ni cotisation sociale. Même Élisabeth Borne, ministre du travail, avoue en décembre 2020 que ces plateformes pratiquent le salariat caché ! Mais quelle est la bête du camp capitaliste permettant de faire reposer tout le travail et ses frais sur les travailleurs pour ne récupérer que la marge de profit ? Cette bête est l’auto-entrepreneuriat. Sous un nom brillant qui fait croire à une pleine liberté des travailleurs se cache en réalité une plus grande exploitation. Ce statut fait reposer à la charge du livreur tout le poids de l’achat et de l’entretien des moyens de production (dans le cas des livreurs, un vélo et un smartphone, voire un scooter pour faire plus de livraisons et plus vite) ainsi que sa régularisation auprès des autorités comme au Registre du Commerce et des Sociétés et au Registre national des transporteurs. Scandale ! Surtout lorsque nous constatons que ces travailleurs sont bel et bien soumis au patronat : ils doivent porter les couleurs des entreprises qui les « emploient » et passer par une phase de recrutement avec une réunion de prise de contact et une période d’essai.

Que font les travailleurs face à cette attaque ? Ils s’organisent dans un syndicat pour lutter collectivement ! En effet déjà la huitième section syndicale est créée le 26 juin 2021 avec le syndicat CGT des Entreprises de livraison deux-roues de Paris qui vient renforcer ceux de Bordeaux, Lyon, Nantes, Cherbourg, Limoges et Poitiers. Ces syndicats sont rattachés à la Fédération des transport CGT permettant alors d’affilier les livreurs à vélo à la convention collective de la branche des transport. Le mouvement des livreurs se construit depuis 2015, année pendant laquelle les livreurs organisent leurs premiers mouvements pour lutter contre leurs conditions de travail abjecte, et ont notamment arraché au patronat une protection de la sécurité sociale. Alors que le gouvernement engage depuis décembre 2020 une réflexion sur l’accès au livreur de notre protection sociale, la sécurité sociale, rien n’est engagé pour l’instant sur la question du statut de salarié qui permettrait aux livreurs d’avoir accès aux droits affiliés à ce statut. La lutte continue !

Obtention du statut de salarié ainsi que les droits affiliés pour tous les livreurs !

Acquisition d’une protection sociale!

Amélioration de la rémunération !

Régularisation de tous les livreurs sans-papiers !

La lutte continue et elle seule paye !

Franz