Crise environnementale et planification

Les crises environnementales ne sont pas une fatalité. Les scientifiques engagent la responsabilité des sociétés humaines dans le problème global du réchauffement climatique et de la destruction des écosystèmes. C’est un fait indéniable. Mais peut-on incomber la responsabilité à l’Homme en général ? Les sociétés humaines sont organisées selon un mode de production concret et déterminant dans le problème que le monde rencontre, ce qui balaie toute hypothèse ou axiome abstrait de la responsabilité de l’Homme en général.

Ces sociétés humaines sont en réalité des sociétés capitalistes. Ce qui veut dire que c’est la loi des profits qui dicte l’exploitation des ressources et de l’espace terrestre. Cela implique donc que l’Homme en général n’existe pas, il y a des humains qui appartiennent à des classes sociales déterminées et en interaction dans les rapports sociaux de production. Le régime capitaliste repose ainsi sur le travail salarié de milliards d’individus qui subissent en premier les effets environnementaux de ce mode de production. La question environnementale est donc fondamentalement sociale, pas seulement une affaire de chiffres de température ou de conservation d’espèces animales pour elles-mêmes.

De fait, nous avons pu (et nous n’en finirons pas de) observer que, lorsque ces grandes crises environnementales surviennent, les économies sont bouleversées et les dirigeants industriels et politiques rencontrent des difficultés pour maintenir la production, vitale pour la réponse aux besoins des individus. On voit que ces dirigeants ont priorisé la maximisation des profits, entraînant des coupes dans les services (hôpitaux, sapeurs-pompiers, etc.) : lorsque les crises surviennent, les sociétés capitalistes sont tantôt désemparées, tantôt submergées, mais toujours en difficulté significative. On ne saurait rappeler les pénuries de masques en France au début de l’épidémie de Covid-19, ou le manque d’avions bombardiers d’eau en Grèce lors de la lutte contre les incendies massifs autour d’Athènes.

De plus, dans les rapports de production, ceux et celles qui produisent sont alors écartés des décisions et de l’organisation du travail avec un paternalisme et un autoritarisme grandissants. On observe alors une dérégulation avec des pénuries de biens et de services et ce sont les travailleurs et les travailleuses qui en font les frais.

C’est bien l’absence de planification, fondée sur la connaissance scientifique de la production et des risques environnementaux, ainsi que sur la participation démocratique de ceux et celles qui produisent les richesses, qui fait défaut aux sociétés capitalistes lors des crises environnementales.

On peut envisager qu’une société fondée sur ce principe de planification se dote de moyens concrets pour surmonter la crise et ne laisser personne sur la touche, déployant ainsi la solidarité entre les travailleurs et les travailleuses afin de répondre aux besoins de toutes et tous. Cette société serait fondée sur un mode de production socialiste et saura par exemple maintenir ses services de santé et employer les sciences pour aller de l’avant, sans calculs financiers pour la vie des individus. Ce type de société socialiste est en nette rupture avec la société capitaliste actuelle, en ce qu’elle donne le pouvoir politique à la classe productrice des richesses : la classe des travailleurs et des travailleuses.

Jim


 

Ci-dessous, la brochure de l’UJC concernant la question environnementale :