Mobilisation du 27 janvier : face à Macron et au capitalisme, organisons notre colère !

Depuis le début de la crise sanitaire, la précarité et le chômage se sont renforcés et les conditions de travail et de vie se sont dégradées. Les luttes sociales n’ont pas été éteintes, elles se sont au contraire multipliées et aiguisées. La mobilisation interprofessionnelle du jeudi 27 janvier est une opportunité pour les travailleurs de donner plus de poids à leurs revendications et à leur contestation d’un « monde d’après » toujours plus nauséabond, cynique et liberticide.

Le début de l’année 2022 a vu une explosion de la colère des personnels de l’Éducation nationale sur la question de plusieurs scandales autour du protocole sanitaire, après plusieurs années d’accumulation de problèmes et de pressions liée à un manque crucial de moyens. Après une forte mobilisation le 13 janvier, leur lutte semble pouvoir être redynamisé avec la mobilisation d’autres secteurs et la jonction avec d’autres revendications, comme la lutte contre la réforme de l’assurance chômage voulue par le gouvernement et « qui aura pour conséquence d’enfermer de trop nombreux salariés dans des emplois à faible salaire, à temps partiel ou en CDD », selon le communiqué de l’intersyndicale (CGT, FSU, Solidaires, FO, FIDL, MNL). Ce journée du 27 pose aussi la question de « l’augmentation immédiate de tous les salaires du privé comme du public, des allocations pour les jeunes en formation et en recherche d’emploi, ainsi que » l’amélioration des « pensions des retraité.e.s ». D’autres catégories de travailleurs se sont mobilisés, dont les cheminots qui revendiquent notamment « une augmentation générale des salaires » avec « des moyens humains et matériels pour bien travailler », ainsi que « la réécriture du décrettransfert’ pour garantir le maintien intégral des droits liés au régime spécial ».

Concernant le secteur industriel, plusieurs continuent encore aujourd’hui, comme la lutte des travailleurs de la fonderie SAM de Viviez en Aveyron (12), ou encore la lutte des travailleurs de la centrale de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône (13). Concernant l’hôpital public, depuis le début du mois de janvier 2022, la lutte des personnels soignants s’est renforcée et l’intersyndicale (CGT, SUD et CFE-CGC) s’est unie aux différents collectifs de soignants (Inter-hôpitaux, Inter-urgences, Inter-blocs, Printemps de la psychiatrie…), dans les différents cortèges dans toute la France. Concernant l’école publique, les parents d’élèves et les élèves ont manifesté leur complète solidarité avec cette lutte en se joignant aux cortèges de l’intersyndicale. Dans d’autres cas, comme au lycée Saint-Exupéry de Marseille, les élèves ont tenté de bloquer l’établissement. Outre la multiplication des luttes et leur intensification, une autre tendance se dégage. Les luttes se décloisonnent et la solidarité s’organise.

À l’approche des élections présidentielles puis des législatives de 2022, il est important de rappeler que les travailleurs et les travailleuses n’ont rien à attendre des différents candidats des monopoles et de l’aménagement-réforme du système capitaliste. Ils et elles n’ont aussi rien à attendre du système politique actuel, la « démocratie » bourgeoise qui n’est qu’une démocratie pour les monopoles et les riches, une dictature de classe ceux et celles qui produisent les richesses.

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