Cuba : familles libres pour un pays libre

Le mois dernier, le Parti Communiste de Cuba a annoncé l’instauration dans le pays d’un nouveau Code des Familles, qui étend la définition légale de celles-ci bien au-delà des définitions « conventionnelles » et conservatrices présentes, par exemple, chez ses voisins états-uniens, mais aussi en France.

« Il s’agit d’un code sur les affects et les liens d’amour qui, en dernière analyse, constituent véritablement une famille. »

Dans l’article posté le 20 mai sur son journal officiel Granma.cu, le Parti reconnait la pluralité des structures familiales dans son pays, avérée par des référendums et des rencontres avec la population, et a donc décidé de refondre les lois du pays pour refléter cette diversité. Les familles monoparentales, les familles de parents du même sexe, les grand-parents élevant leurs petits-enfants, mais aussi les familles « construites » au-delà des liens du sang, pour citer quelques exemples, seront dorénavant des cellules valides de la société cubaine, au même titre que les familles « traditionnelles », et jouiront des mêmes droits et des mêmes opportunités.

Il est dans l’intérêt du capitalisme-impérialisme de s’opposer à la validation de ces formes de familles, car le maintien de la famille « traditionnelle » comme unique modèle valide lui permet de refléter en celle-ci le contrôle et l’exploitation propres au capitalisme en maintenant, dans ses intérêts, des rôles productifs et/ou reproductifs bien définis sur ses membres. La nature oppressive du capitalisme se répercute donc dans le noyau familial, formant par exemple des schémas de soumission, avec un chef de famille (généralement l’homme, qui joue donc le rôle du bourgeois) et la personne soumise au chef (généralement la femme, qui joue le rôle du prolétariat).

« Attention ! Il ne s’agit pas de prouver que la famille traditionnelle n’existe plus, pas du tout. Cette structure persiste, et continuera sans aucun doute à le faire. Le but est de comprendre qu’il en existe d’autres, en dehors de ces modèles, qui méritent d’être protégés. »

En concevant des lois qui répondent la volonté du peuple, et non à des traditions désuètes ou bien à des méthodes d’exploitation, le Parti Communiste de Cuba fait avancer la lutte pour la libération des classes opprimées, et ridiculise des puissances impérialistes telles que les États-Unis, qui s’enlisent dans des amendements réactionnaires (danger du retrait du droit à l’avortement, loi Don’t Say Gay), aux dépens de sa population.

BP