Soutien à la révolte des agriculteurs : un pas de plus dans le rejet des monopoles et du capitalisme

Depuis quelques semaines, et ce à une échelle européenne (Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Roumanie, etc.), manifestent de nombreux agriculteurs. Même si les causes sont multiples, le mouvement est lancé et, en France, c’est dans un effort de survivre que ces derniers manifestent. Pour cause notamment, l’entreprise géante de la vente de lait, Lactalis, avait récemment annoncé vouloir baisser son prix d’achat du lait à 405 euros pour 1000 litres, alors que le coût de production des agriculteurs pour produire cette quantité est environ de 450 euros.

Si les première actions étaient plutôt pacifiques, comme retourner les panneaux des villages, le mouvement a pris un tournant dans la contestation. Partant de Toulouse et du sud-ouest en général, le mouvement s’est étendu dans le nord et l’est, et bientôt partout en France. Des villes comme Strasbourg, Rouen, Le Havre, Bordeaux, Poitiers, Grenoble, etc., voient se mettre en place de nombreuses actions coup de poing et blocages en tout genre. Entre largage de fumier devant les mairies, préfectures, voies ferroviaires et voies routières, ainsi que les nombreux blocages de sites industriels et diverses autres opérations escargots, les agriculteurs démontrent qu’ils sont prêts à en découdre et nous rappellent la détermination du mouvement des Gilets Jaunes. Installant des camps, ils ne semblent pas près de s’arrêter.

C’est bel et bien contre l’exploitation et les monopoles que cette lutte se construit. L’asphyxie généralisée que ressentent tous les travailleurs et travailleuses pousse les petits et moyens agriculteurs à la faillite, tout en renforçant de surcroît les géants de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Tel est par exemple le cas d’Arnaud Rousseau, président de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) et surtout grand patron, propriétaire d’une exploitation de 700 hectares de terrains agricoles et directeur de l’entreprise Biogaz de Multien, une entreprise de méthanisation. Arnaud Rousseau prétend défendre les intérêts des petits agriculteurs mais n’agit et ne lutte qu’en fonction des intérêts patronaux, et ce à travers l’escroquerie syndicale qu’est la FNSEA pour augmenter les profits par le lobbying. A contrario, la Confédération Paysanne démontre par sa ligne et ses actions un but tout autre fondé sur les luttes sociales de l’ensemble des travailleurs et travailleuses, démontrant la nécessité de rejoindre et soutenir ce mouvement tout en y combattant ceux tentant de le récupérer pour le camp de la réaction.

Ainsi, l’Union de la Jeunesse Communiste exprime aujourd’hui son total soutien dans la lutte que mènent les agriculteurs, leur souhaitant de ne pas lâcher prise, et dénonce les tentatives de récupération de cette lutte par une partie de la droite et de l’extrême-droite, face à laquelle elle se serait vivement opposée si elle était au pouvoir : seule la lutte du prolétariat et de la paysannerie unis et organisés dans un Parti communiste révolutionnaire contre les manipulations bourgeoises nous libérera de l’exploitation capitaliste.