Depuis le début de l’année, nous avons continué à nous mobiliser devant les lieux de travail et d’étude et lors des manifestations pour contrer le passage de la loi immigration.
Depuis, le conseil constitutionnel a censuré 40% de la loi, mais ne nous réjouissons pas trop : si une partie est censurée, la majorité de cette loi continue sa mise en place. De plus le vote majoritaire à l’Assemblée nationale nous a prouvé une chose que nous répétons depuis des années : le pouvoir en place n’a jamais et ne sera jamais un barrage à l’extrême-droite, et depuis son élection il porte fièrement l’étendard de la réaction.
N’oublions pas que les politiques institutionnelles ne sont que les pantins de la bourgeoisie française, et aujourd’hui, cette dernière a besoin de la réaction pour maintenir son pouvoir et pour renforcer l’exploitation et la répression des travailleurs et travailleuses au profit de ses monopoles.
Nous ne le répéterons jamais assez, lorsque les médias abreuvent de mensonges les travailleurs et travailleuses non issus de l’immigration, ne cessant de répéter que leur précarité viendrait de l’immigration, ce n’est que dans un seul but : diviser le prolétariat en lui faisant oublier que celui qui l’affame et le précarise n’est autre que la bourgeoisie.
Le passage de cette loi a également montré le visage hypocrite d’une partie de la “gauche” comme Mélenchon, se faisant passer pour humaniste alors qu’elle ne contredit cette loi en ne considérant les travailleurs et travailleuses issus de l’immigration que comme de la main d’œuvre dont la France aurait besoin, allant au final dans le sens de cette nouvelle loi immigration en ce qu’elle prévoit la facilité d’accès aux droits humains et aux aides sociales seulement si ceux-ci travaillent dans les “secteurs tendus”.
Face aux relents réactionnaires, militons et soutenons les luttes des sans-papiers partout en France, comme la lutte des travailleurs et travailleuses d’Emmaüs à Strasbourg qui, derrière la bannière de la charité chrétienne, profite d’une main d’œuvre immigrée sous un quasi-esclavage, privée de tous les droits du travail pour lesquels nous nous sommes battus.
Face à la réaction et à l’exploitation, un seul ennemi : la bourgeoisie !