
Le 14 mai dernier, à Bordeaux, trois militants du Comité Action Palestine ont été placés en garde à vue et ont vu leurs domiciles perquisitionnés en raison de leur soutien et leurs actions en soutien à la lutte du peuple palestinien contre la guerre génocidaire encore en cours à Gaza.
L’objectif est clair et s’inscrit dans les dissolutions demandées par le gouvernement Retailleau à l’encontre d’Urgence Palestine et de la Jeune Garde : intimider et réprimer le mouvement populaire de solidarité avec le peuple palestinien, faire accepter aux travailleuses et travailleurs les plans d’économies de guerre des monopoles français et de l’État français, intimement liés à la guerre de l’État d’Israël et aux plans de repartage globaux de la région du Moyen-Orient au profit du capitalisme internationalisé et des différentes bourgeoisies nationales.
Nos camarades de la fédération de Gironde du PCRF luttent depuis maintenant plusieurs mois avec le Comité Action Palestine. Tout comme partout dans les fédérations de notre Parti et sa jeunesse, nos camarades se sont engagés fermement dans les mouvements et organisations de masse pour le peuple de Palestine. Nous apportons donc notre soutien inconditionnel au Comité Action Palestine face aux répressions qu’ils subissent, ainsi qu’à nos camarades sur le terrain.
À leurs côtés, nous appelons :
– À dénoncer et faire face à toute criminalisation des luttes contre le génocide du peuple palestinien.
– À dénoncer la fascisation des institutions de l’ensemble de la machine d’État capitaliste, qui sape les libertés démocratiques conquises au prix de luttes contre l’ordre de la classe dominante.
– À protéger le droit à manifester et tous les autres droits conquis, à l’heure où l’État français est à l’offensive contre notre classe pour les profits de ses monopoles.
Non à la répression du Comité Action Palestine !
Non à la criminalisation du soutien au peuple palestinien !
Palestine vivra, Palestine Vaincra !
« Contre la fascisation, pour le droit de manifester !
Le 14 mai 2025, à Bordeaux, trois responsables du Comité Action Palestine ont été placés en garde à vue et ont vu leurs domiciles perquisitionnés à cause de leur soutien actif au peuple palestinien. Alors qu’à Bordeaux s’entamait le samedi 17 mai le 82ème appel à la mobilisation en soutien au peuple palestinien victime de génocide, ces pressions supplémentaires s’ajoutent à celles que connaissent les militants et militantes du Comité Action Palestine.
Pour quelle raison ? Pour soutenir le peuple-travailleur de Palestine dans sa lutte contre le colonialisme de l’État Israélien. Chaque semaine, l’État bourgeois français et sa police intimident et tentent de décourager ceux qui se mobilisent, et ces derniers ne souhaitent qu’une chose : briser la détermination et le soutien infaillible à la résistance palestinienne.
Une répression politique inacceptable
Ces arrestations s’inscrivent dans un processus inquiétant de fascisation des institutions et d’érosion des libertés fondamentales ; déjà un camarade du Comité Action Palestine, Abdourahmane Ridouane, avait été arrêté plus tôt, transféré en camp de détention, puis placé en détention à son domicile, en attendant l’application de son expulsion du pays. À Lyon, c’est Alex qu’on suspend de son travail pour ses prises de position pro-palestiniennes. Dans le Nord, c’est le responsable CGT Jean-Paul Delescaut qu’on condamne à de la prison avec sursis pour un tract de solidarité avec la Palestine.
Les responsables politiques et les institutions de l’État français, sous couvert de sécurité ou de «lutte contre le terrorisme», s’attaquent méthodiquement au droit de manifester et à la liberté d’expression. Les récentes lois liberticides, les entraves aux rassemblements et la répression des mouvements sociaux témoignent d’une crise profonde du système capitaliste-impérialiste.
Le soutien à la Palestine, cause légitime et universelle, est systématiquement diabolisé pour justifier cette répression. Instrumentalisant des arguments sécuritaires, l’État français cherche à étouffer toute critique et tout rappel des violations du droit international commises par l’État israélien ; un rappel que ce droit n’existe que dès lors qu’il sert les intérêts des grandes puissances impérialistes.
Rappelons qu’officiellement, le droit à protester contre une occupation, un apartheid ou un génocide est un droit fondamental censé être garanti par les conventions européennes et internationales.
Halte à la criminalisation des luttes !
Les perquisitions et gardes à vue visent clairement à intimider et à dissuader toute forme de contestation face au capitalisme-impérialisme et ce qu’il provoque. Cela démontre bien que lois soit-disant anti-terroristes ou d’exception sont conçues ou perpétuées, en premier lieu, pour réprimer les militants et les militantes qui luttent contre l’exploitation et l’oppression.
Nous appelons l’ensemble des forces progressistes, syndicats, organisations politiques et associations, à se mobiliser pour :
- Dénoncer toute criminalisation des luttes contre le génocide du peuple palestinien.
- Dénoncer la fascisation de l’État et de ses institutions, qui sape les libertés démocratiques conquises au prix de luttes contre l’ordre bourgeois.
- Protéger le droit à manifester et tous les autres droits conquis par les luttes.
Solidarité internationale, hier comme aujourd’hui
De la lutte contre le colonialisme à la défense des migrants, l’histoire nous enseigne que la « démocratie » bourgeoise ne tolère que les contestations inoffensives qui n’entravent pas la marche des profits. Notre réponse doit être solidaire, collective et déterminée.
Soutenir le peuple palestinien n’est pas un crime !
Palestine vivra, Palestine vaincra ! »
